FAIT DU JOUR Laura et Michel : portraits de ces Gardois du Sénégal
Native d’Aigues-Mortes, Laura Caire, 33 ans, a tout quitté pour suivre son compagnon à Dakar. Michel Banuls, 65 ans, a vécu vingt ans au Sénégal. Il revient régulièrement pour aider le président de Nîmes métropole dans son accord de coopération avec Fimela. À travers leurs portraits, ces deux Gardois dévoilent un peu plus ce beau pays de la Teranga.
L'amour conduit Laura à Dakar
Laura Caire a 33 ans. Elle est née à Aigues-Mortes, en Petite Camargue, dans une famille très investie dans la vie locale. Rien ne prédestinait vraiment la Gardoise à barouder à travers le monde. Et pourtant… Désireuse d’acquérir rapidement son indépendance, Laura se met à travailler dans la restauration après son bac. Elle profite des hivers pour voyager : Mongolie, Thaïlande, Indonésie… L’amour fait d'abord déménager Laura dans la région Grand Est pour rejoindre son compagnon, "Flo", œuvrant dans le secteur automobile. Là-bas, la jeune femme monte son entreprise de cartes grises : « Ce n’était pas franchement quelque chose de passionnant… Du coup, je me suis orientée vers le secteur animalier qui me prenait aux tripes », raconte Laura, titulaire du brevet professionnel de comportementalisme canin.
De nouveau, l’activité professionnelle de son conjoint pousse le couple à déménager, cette fois en Afrique au Sénégal : « Flo est parti en éclaireur. Je n’ai pas tardé à le rejoindre : quitter la France était dans mes projets ! » Au Sénégal, les chiens ne sont pas considérés de la même manière qu’en France : « Ce sont surtout des gardiens pour les terrains, comme on le faisait en France il y a 30 ans ». Toutefois, de plus en plus de familles achètent des chiens ou adoptent des chiots Laobés dans la rue. « Ce sont des chiens traditionnels du Sénégal. On les surnomme les chiens jaunes en raison de leur couleur fauve », explique l'expatriée, « cet animal n’est pas spécialement agressif. Il n’est simplement pas sociabilisé et doit se familiariser avec son environnement ».
Le travail de Laura consiste à prévenir d’éventuels « troubles du comportement, comme le manque de propreté ». Arrivée à Dakar il y a un an, la Gardoise semble avoir trouvé sa place. Elle s'est même investie dans les campagnes de stérilisation, menées par la Ligue de protection des animaux, afin de limiter la prolifération des Laobés. Une action qui a du chien !
Michel Banuls, l'allié de Franck Proust au Sénégal
Michel Banuls, 65 ans, ne vit plus au Sénégal : « J’y suis resté vingt ans, j’y ai grandi et j’ai fait toute ma vie ici. Aujourd’hui, j’y reviens régulièrement ». Ami du président de Nîmes métropole, Franck Proust, Michel est un ancien commerçant nîmois. Il tenait un bar-tabac et fréquentait le club de tennis Bas Rhône, situé sur la route d’Arles. C’est là que les deux hommes se sont rencontrés. Entre eux se noue une amitié solide. Michel Banuls a accompagné Franck Proust, en décembre à Fimela, après la signature d’un accord de coopération entre les deux communes.
« Nous avons visité des écoles et nous nous sommes rendus compte que des étudiants ne pouvaient accéder à l’université faute de moyens… », déplore le Nîmois. Avant l’arrivée de la délégation économique de Nîmes métropole à Dakar, Franck Proust a passé quelques jours avec Michel Banuls pour discuter de la mise en place d’une association chargée de récolter des fonds pour aider des jeunes bachelières de Fimela à accéder à l’université de Dakar. « D’après nos informations, cela représente 400 € par an. Nous aimerions en faire profiter une centaine de jeunes filles », explique Michel Banuls, chargé désormais de partir à la pêche aux financements.
De notre envoyée spéciale Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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