Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 21.02.2021 - boris-boutet - 4 min  - vu 1655 fois

FAIT DU JOUR Nîmes Olympique : dix jours pour croire au maintien

Avec quatre matches cruciaux en dix jours, les Nîmois sont en mission. (Photo Anthony Maurin) - Anthony MAURIN

Contre Bordeaux ce dimanche, le Nîmes Olympique entame un marathon de quatre matches en dix jours. Un enchaînement de rencontres abordables sur le papier, et à l'issue duquel les Crocos devraient en savoir beaucoup plus quant à leurs chances de maintien. 

Pour Nîmes, c'est le moment ou jamais. Le moment ou jamais de faire une série, d'abord. Après chacune de leurs cinq victoires cette saison, les Nîmois ont immédiatement chuté dans la foulée. À Dijon (0-2) la semaine passée, ils ont vaincu le signe indien. Et battu, enfin, un concurrent direct pour le maintien, dans l'un de ces fameux matches "à six points" qu'ils avaient si mal géré jusqu'alors.

Dans les dix prochains jours, ils auront l'occasion de confirmer contre quatre équipes classées en deuxième moitié de tableau : Bordeaux (11e), Lorient (17e), Nantes (18e) et Nice (15e). De quoi potentiellement sortir de la zone des relégables. "On place beaucoup d'espoirs dans cette série de matches pour entretenir notre dynamique, a confirmé l'entraîneur Pascal Plancque ce samedi en conférence de presse. Mais quand on est 19e, il n'y a pas d'adversaire bon à prendre. Après ces quatre matches, on y verra plus clair sur nos chances de maintien."

Regagner aux Costières

En plein doute et coincés tout en bas du classement il y a peu, Lorient et Strasbourg sont parvenus à se donner un précieux bol d'air en réalisant une petite série de résultats positifs. En les imitant, les Nîmois seraient certes loin d'être maintenus dans l'élite, mais ils s'offriraient un réel espoir d'y parvenir en fin de saison. "Il y a une semaine, tout le monde ou presque nous voyait condamnés à la relégation, a rappelé le nouveau coach des Crocos. Je pense que cette année le maintien se jouera à moins de 38 points. Beaucoup de clubs manquent de sérénité en interne, notamment en raison des incertitudes financières, et cela se ressent sur le terrain."

Bordeaux n'échappe pas à la tendance. Après le match nul concédé face à des Marseillais pourtant en double infériorité numérique en milieu de semaine (0-0), le jeune milieu de terrain girondin Yacine Adli pointait du doigt "le manque d'osmose, en interne comme en externe" au sein de son club. Alors, quoi qu'en dise Pascal Plancque dans son discours prudent, les Nîmois ont bel et bien un coup à jouer face à des Bordelais en crise de confiance et restant sur quatre matches sans succès.

La banderole affichée par les Gladiators à la Bastide résume la situation des Crocos. (Photo Boris Boutet)

Mais pour ce faire, il faudra vaincre un autre signe indien. "On doit absolument arriver à se libérer à domicile et reproduire ce qu'on a pu faire à Marseille ou en seconde période à Dijon", a pointé l'entraîneur gardois. Là aussi, c'est le moment ou jamais. Le Nîmes Olympique, qui n'a plus gagné aux Costières depuis son festival contre Brest lors de la 1ère journée du championnat (4-0), va disputer ses trois prochaines rencontres sur sa pelouse.

"On espère prendre beaucoup de points sur ces matches, mais à domicile notre bilan n'est pas terrible, a euphémisé Pascal Plancque. Et il ne suffit pas de le dire pour le faire." Sans ses supporters, les Crocos devront donc enfin trouver leurs repères et imposer leur rythme dans leur stade à huis-clos, théâtre de nombreuses après-midi et soirées cauchemardesques cette saison.

Le choix de la stabilité

Et quoi de mieux pour cela que de s'appuyer sur un onze qui a plutôt donné satisfaction contre Monaco (3-4) et réussi à battre Dijon ? C'est en tout cas le choix que devrait faire Pascal Plancque ce dimanche. "On essaye de prendre un cap et de le conserver", a-t-il laissé entendre en conférence de presse.

Mais le technicien sait qu'il ne pourra pas reconduire constamment les mêmes joueurs, au risque de se priver de la fraîcheur athlétique qui a, selon lui, fait la différence à Dijon. "Le gros avantage de cet enchaînement de matches à domicile, c'est de ne pas perdre d'énergie dans les transports, a-t-il souligné. Mais quoi qu'il en soit, il faudra compter sur tout le monde pour enchaîner. Cette semaine, j'avais 27 joueurs à l'entraînement. Mon rôle est de garder tout le monde concerné." 

Eliasson, joker de luxe

Contre Bordeaux en tout cas, les Nîmois devraient une nouvelle fois évoluer en 4-1-4-1, avec Renaud Ripart en relayeur et Yassine Benrahou en ailier droit. "J'aime bien ce poste même si c'est vrai que je suis beaucoup plus à l'aise dans l'axe, a indiqué l'ancien bordelais. Mais comme le coach me demande de beaucoup rentrer dans le cœur du jeu avec mon pied gauche, ça ne change pas tellement de quand je suis meneur de jeu. Je suis polyvalent, à moi de m'adapter." 

Quant à Niclas Eliasson, l'homme décisif du moment avec quatre buts inscrits en autant de rencontres, il devrait une nouvelle fois débuter sur le banc. "Je compte sur lui, mais il est aussi très bon en impact player", a apprécié son coach. Face à son ancien club, Yassine Benrahou, plutôt intéressant offensivement depuis que Pascal Plancque lui a redonné ses gallons de titulaire, tient une belle occasion d'enfin enchaîner et de réellement lancer sa saison. Pour lui comme pour les Crocos, il n'est peut-être pas trop tard. Mais c'est le moment ou jamais.

Boris Boutet

Le groupe nîmois : Reynet, Nazih (g.), Burner, Alakouch, Paquiez, Briançon, Miguel, Guessoum, Ueda, Meling, Cubas, Deaux, Fomba, Ahlinvi, Ripart, Eliasson, Ferhat, Benrahou, Koné, Duljevic, Aribi.

Le 11 probable : Reynet - Alakouch, Briançon (cap.), Miguel, Meling - Cubas - Benrahou, Deaux, Ripart, Ferhat - Koné,

Boris Boutet

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