FAIT DU JOUR Option santé, spatiale ou aéronautique… La rectrice de l’académie fait sa rentrée
La rectrice de l’Académie, Sophie Béjean, a fait étape dans le Gard, ce mardi. Une visite visant à promouvoir de nouvelles options comme « Ambition santé » au lycée Jean-Baptiste-Dumas d’Alès, mais également, à mettre en avant le campus aéronautique et spatial, du lycée Frédéric-Mistral de Nîmes.
Lycée Jean-Baptiste-Dumas d'Alès, 10h. La rectrice de l’académie, Sophie Béjean, fait son entrée au lycée. Un établissement de 2 050 élèves où se mêlent enseignements généraux et technologiques. Dans le cadre de sa tournée de rentrée, Sophie Béjean a lancé la nouvelle option « Ambition santé » pour les premières et terminales, générales, mais aussi technologiques, soit une vingtaine de places à raison de 60 heures sur l’année.
Avant les discours et la table ronde, les élèves de l’option théâtre ont réservé une petite surprise aux responsables administratifs et politiques. Un « happening » permettant d’énumérer quelques métiers de la santé : gynécologue, radiologue, gastro-entérologue… C’est l’une des ambitions de cette option : familiariser les jeunes aux métiers de la santé et renforcer, bien entendu, les enseignements de STV et de physique-chimie.
Encourager les bacheliers à faire des études
Alès fait partie des trois lycées à avoir été retenus, avec Mende et Limoux, pour expérimenter cette nouvelle option. Sophie Béjean s’explique : « Le lycée JBD est dynamique et volontaire avec une offre de formations très intéressantes. » Ce n’est hélas pas la seule raison. « Un jeune sur deux ne continue pas ses études après le Bac », déplore Christophe Rivenq, président d’Alès Agglo. « Nous devons lutter contre une certaine forme d'autocensure… », compète Sophie Béjean.
Comme beaucoup de territoires, les Cévennes font partie des déserts médicaux. « Je suis originaire de Salindres. Si je suis cette option, c’est pour essayer d’apporter quelque chose à mon territoire », affirme Gabriel. Cette déclaration confirme le discours de Sophie Béjean : « Les médecins qui ont fait leurs études secondaires dans les territoires ruraux s’y installent souvent. »
L’option santé est donc un nouvel élément pour lutter contre les déserts médicaux. D’autant que, comme le dit le directeur de l’ARS, (Agence régionale de santé) : « Les métiers de la santé ne connaissent pas le chômage. Nous avons 300 000 professionnels de santé en Occitanie et, d’ici 5 à 10 ans, nous en aurons besoin de 50 000 de plus, notamment parce que la population vieillit. » CQFD.
Après Alès, c’est donc à Nîmes que la rectrice, accompagnée de Christophe Mauny, directeur académique des services de l'Éducation nationale du Gard, visitait le Campus des métiers et des qualifications d’excellence (CMQE) aéronautique et spatial Occitanie du lycée Frédéric-Mistral.
Rappelons que 2024 est une année Mistral ! 110 ans de la mort du poète, 120 ans de son prix Nobel de littérature, 130 ans de cette fameuse corrida de protection dans les arènes de Nîmes et 170 ans de la naissance de la fondation du Félibrige… Mais pour l’heure, un Campus des métiers regroupe des établissements d'enseignement secondaire et d'enseignement supérieur, de formation initiale ou continue.
Le Campus des métiers et des qualifications d’excellence aéronautique et spatial Occitanie met quant à lui en synergie les organismes de formation, les entreprises, les centres de recherche et les institutions au service de la filière aéronautique et spatiale pour améliorer la lisibilité et l’attractivité des métiers et des formations. Ils favorisent l’insertion professionnelle et l’employabilité, mais aussi pour fédérer un réseau d’acteurs au service d’une filière d’excellence et développer l’ouverture à l’international.
Conception, production et maintenance des aéronefs civils et militaires (avions, hélicoptères, drones...), des équipements spécifiques associés (propulsion, systèmes de bord…), et des services associés. Conception, fabrication et test des engins spatiaux (satellites, sondes, équipements scientifiques), des moyens terrestres (antennes, centres de mission, centres de contrôle satellite) et des services associés. L’année dernière en visite dans l’établissement nîmois, la rectrice avait participé à une table ronde pour aborder les nouveaux enjeux mis en place par l’Éducation nationale concernant les relations école/entreprise. Au côté de Michel Bellamy, directeur général d’Aviation défense service, ils ont évoqué diverses pistes car le groupe collabore avec l’Éducation nationale depuis quelques années déjà.
Au lycée Mistral, c’est un Bac pro aéronautique avec option (avionique, structure ou système) d’une durée de formation de trois ans qu’il faudra suivre pour aller plus loin. Les élèves de ce bac pro se présentent obligatoirement aux épreuves du CAP Aéronautique option avionique (facultatif pour les apprentis). Le titulaire de ce bac pro interviendra dans les secteurs de la construction ou de la maintenance des aéronefs (avion, hélicoptère). L’apprentissage ? Tout est fait pour qu’en fin de scolarité l’élève sache préparer, réaliser des opérations techniques et en assurer la traçabilité dans le cadre de la réglementation aéronautique. Ses interventions techniques sur un équipement consisteront à inspecter, diagnostiquer, monter, démonter, réparer, modifier, essayer, régler.
En sortie d’école, l’élève pourra intégrer les entreprises de construction aéronautique, les compagnies aériennes, les ateliers de maintenance, les sociétés d'assistance technique, les sous-traitants, les équipementiers ou les services publics (défense, protection civile). Il exercera ses activités en piste, dans un hangar, dans un atelier ou dans un laboratoire.
Dans l'option avionique, l’élève réalise toutes ces interventions sur les équipements et les liaisons électriques, électroniques, optiques et informatiques embarqués. Il sait aussi mettre à jour des logiciels embarqués, réaliser des cartes et des équipements électroniques, réaliser la connectique et la pose de câble électrique ou de fibre optique.
Dans l'option structures, l’élève réalise toutes ces interventions sur les éléments métalliques et composites qui constituent l'ossature et l'enveloppe de l'appareil (section centrale, nez, aile, porte...). Il sait inspecter visuellement ou par tap test, fabriquer des pièces de réparation, peindre et appliquer des produits d'étanchéité. Il est capable de vérifier le bon fonctionnement et de régler un mécanisme (porte, bec, volet...).
Enfin, dans l'option systèmes, l’élève réalise toutes ces interventions sur les systèmes mécaniques, électriques, hydrauliques, pneumatiques embarqués. Ces systèmes assurent des fonctionnalités de l'appareil (protection gel et pluie, éclairage, circuit oxygène, trains, toboggans, moteurs...). Il peut participer aux opérations de préparation de l'aéronef pré et post vol, utiliser les matériels de piste, effectuer les opérations du servicing (graissage, pleins, gonflage...).