FAIT DU JOUR Une école primaire d'Uzès menacée de fermeture : les parents d’élèves se mobilisent
« Ce n’est pas une école comme les autres », résume Olivier Ruault, parent d’élève à l’école primaire du Pont-des-Charrettes, à Uzès.
Une petite école de hameau à classe unique, qui rassemble 18 élèves du CP au CM2 « dont la moitié en difficultés scolaires, cette école a un vrai propos de lutte contre le décrochage scolaire », note le parent d’élève.
Une école trop chère pour la Ville ?
Une école aujourd’hui plus que jamais menacée de fermeture : « la mairie a contacté l’enseignante pour lui dire qu’ils comptaient fermer l’école. L’enseignante l’a dit à nos enfants, et c’est comme ça qu’on l’a appris », raconte Olivier Ruault, surpris par la méthode qualifiée de « brutale. »
Pourquoi fermer cette école ? La mairie se justifie via une baisse des effectifs et un coût trop élevé, dans un contexte de baisse des dotations de l’Etat. « Il y a des travaux de mise aux normes à faire, et la tempête de l’hiver dernier a endommagé le toit », reconnaît Olivier Ruault, qui considère toutefois que « ce motif n’est pas recevable (…) l’autre école primaire publique de la ville, Jean-Macé, est dans un état pitoyable. Il n’y a eu aucun investissement de la mairie dans ses écoles, aucun travaux depuis des lustres. »
Pour lui, la vraie raison de la fermeture annoncée de l’école est peut-être ailleurs : « on a lu qu’il y avait un projet immobilier à la place », proche du musée du bonbon, ce que le maire Jean-Luc Chapon dément.
« Il y a des solutions »
En attendant, les parents d’élèves ne comprennent pas cette décision, « alors que l’inspection académique nous a dit qu’idéalement, il faudrait une deuxième classe dans cette école », et souhaitent rencontrer le maire. « On veut qu’il nous explique les raisons dans le cadre d’une concertation. Il y a des solutions », et Olivier Ruault d’évoquer en dehors du maintien de l’école telle qu’elle un rattachement de la classe unique à Jean-Macé, ou encore une délocalisation vers « un centre de loisirs occupé seulement une demi-journée par semaine. »
Pour se faire entendre, ils avaient prévu de manifester hier soir sur la place de l’Esplanade, avant d’occuper l’école.
Thierry ALLARD