FAIT DU JOUR Une websérie démarre, l'histoire s'écrit à travers le temps
Nemausus est une web série nîmoise dont le tournage débute aujourd'hui. Voyages dans le temps, romanité et panorama nîmois, Quentin Uriel, réalisateur, nous explique son idée originale.
"Ça va nous mener à l’épuisement!" entame avec un large sourire aux lèvres l’heureux réalisateur et créateur Quentin Uriel qui écrit une nouvelle page de la vie de sa société nîmoise K-Prodz en compagnie de son associé Maxime Roux, directeur de la photographie. Le tournage démarre aujourd’hui dimanche et va durer jusqu’au 18 octobre. "La première scène tournée sera une de celles de l’épisode six à savoir une bataille entre légionnaires romains et CRS modernes dans les arènes de Nîmes" ajoute Quentin. Mais pourquoi des CRS sont opposés à des légionnaires romains me direz-vous? C’est un peu l’histoire de la websérie. Une histoire à travers le temps, les époques et au sein d'une ville où l'antiquité se vit au quotidien.
Rembobinons le fil de l’histoire… Belle et humaine, l’aventure se prépare depuis plus d’un an et va faire grand bruit dans le monde cinématographique français. Faite par des Nîmois pour des Nîmois, Nemausus, c’est le nom de la websérie créée et diffusée fin 2017, sera historique et moderne à la fois.
Le sujet. Un homme conduit le petit train de l’Office de Tourisme de Nîmes. Cet énergumène est un mix entre Ben Stiller et un Monsieur Brun pagnolesque. Le bar du Gambrinus, point d’ancrage du tournage et point de départ de la série, sera mis à l’honneur mais ce sont en réalité tous les aspects de la cité qui seront mis en exergue par Nemausus et ses comédiens. Ce conducteur renverse un autre homme, un gladiateur parlant le latin et qui semble voyager dans le temps à l’aide d’un vecteur improbable, sa monnaie.
L’époque de Néron, plus sombre et tumultueuse de celle du début de l’Empire colle parfaitement à l’idée originale de la web série qui connaîtra sans doute une suite. Co-écrits avec Grégoire Aubin, les épisodes seront à coup sûr dynamiques et loin de la monotonie ou de l’inconséquence des petites séries qui n’ont rien à dire. Nemausus parlera et Nîmois, Gardois et Français l’écouteront. En dix épisodes de cinq minutes chacun, l’histoire se tissera, partira avec beaucoup d’humour et deviendra plus sérieuse, plus dramatique au fil du temps et des rencontres impromptues. Tout cela sera bien entendu visible gratuitement sur une chaîne Youtube dédiée.
Du latin, des personnages un peu barrés, des seconds rôles complètement improbables et une bonne dose d’imagination intelligente et intelligible. En parlant de rôle, "On cherche encore des figurants pour de nombreuses scènes! Concernant l’acteur principal, il court actuellement six kilomètres par jour en écoutant son texte en latin et il a fait sept ans de gladiature donc il va parfaitement coller au thème. Si vous connaissez le livre six de la série Kaamelott, Jean-Marc Avocat allias Glaucia, et Jonathan Chiche allias Papinius vont jouer deux rôles secondaires mais très sympathiques. Jean-Marc sera un patient de la clinique Kennedy et Jonathan jouera très simplement… Néron, rien que ça! Nous avons déjà tourné avec eux et ça va être génial" lance le fier réalisateur.
Par chance, Jean-Paul Alexis, certainement le latiniste gardois le plus connu et le plus performant, a réalisé les traductions et s’est enregistré pour faciliter l’apprentissage de quelques tirades des acteurs. Car oui, les acteurs parleront le latin, de temps en temps et surtout en début d'épisode. Côté matériel, là aussi, la jeune équipe fait avec les moyens du bord mais ne lésine pas sur la marchandise qui offrira une qualité finale d’exception. "Nous allons tourner avec l’Alexa mini et de superbes optiques mais ce qui est marrant, c’est qu’actuellement au bureau, tout le monde est sur le pied de guerre et court dans tous les sens pour confectionner costumes, décors, planning… La série sera vraiment belle et la musique la sublimera" poursuit Quentin Uriel. D’ailleurs, c'est l'excellent Grégory Para qui mettra en partition les notes adéquates et le groupe de rap nîmois VSO, qui a récemment signé chez Polydor (Universal), paraphera la belle affaire.
"Dès lundi (NDLR demain), on tourne dans les rues de Nîmes, au Quai de la Fontaine, à la Maison Carrée, dans le TCSP, au Musée de la Romanité… Pour assurer, nous serons au minimum une grosse trentaine tous les jours sur le plateau, ça va faire du bruit!" conclut Quentin Uriel. Une fine équipe de communication fera vivre l’expérience sur une page Facebook allouée. De notre côté, nous vous tiendrons informés de l'avancée de ce nouveau bijou nîmois!