FAIT DU SOIR Montaren lou pois chiche
Après trois ans à la chut-chut, le Kollectif du pois chiche masqué (KPCM) revient et fête sa quinzième année en grande chiche. Des tonnes de chichine accumulées vont se déverser pendant trois jours dans les rues de la Kapitale, Montaren, dans une poichichesque folie douce et musicale.
C'est la quinzième année de la fête à Montaren-et-Saint-Médiers proclamée "Kapitale du pois chiche", portée par le Kollectif du pois chiche masqué (KPCM) qui revient après trois années de sourdine. Suite à l’ouverture officielle hier soir, la fête du pois chiche a véritablement commencé ce matin avec la poischichade inichiatique, autrement dit déambulation dans le village poischichesque autour de la musique et des bons mots.
Et des bons mots il y en a eu. Sous couvert d'une franche déconnade familiale, depuis quinze ans, les pois chiches font passer quelques messages très importants subliminaux au milieu de diatribes écolos.
Agités du local
Les organisateurs, qui attendent presque 10 000 personnes sur trois jours, sont une vingtaine d’association avec deux cents bénévoles qui s’engagent à encourager et faire valoir la diversité culturelle ainsi que soutenir les créations locales et les initiatives de préservation de la planète.
"C'est convivial et festif avec des artistes locaux. C'est une fête écologique extrêmement respectueuse de l'environnement. Elle s'inscrit entièrement dans notre programme des législatives", lance Nicolas Cadène, candidache aux législatiches pour la Nuches.
Ici pas de coca, pas d’Ice tea. Mais de la bière d’Alès. Une politique du moindre déchet est engagée. Les bouteilles en plastique ont été remplacées par des fûts et des cubis bio. Tous les déchets de la fête sont triés et mis dans les containers.
Va y avoir du chpectacle !
C'est l'histoire du pois chiche masqué, un héros inconnu et serviteur du pois chiche de Montaren. "Il n'y avait pas de châtaignes ici, le pois chiche était la nourriture principale", lance Olivier Costa, comédien de la compagnie Le praticable, en ce moment en spectacle au Pont-du-Gard. Cet amateur de bon mots a écrit le schénario de cette chournée, bien encadrée par la poliche (bien) montée qui rabâche le leitmotiv de la Kapitale : "Chiche mou chiche dur, chiche partout et surtout chiche dans le trou."
Il y a le pois chiche masqué et sa fiancée la poischichette. Et puis le vilain OGM et Pop-Conne, et puis la dictratriche. La dictatriche est un personnage important qui règne sur la Kapitale. Elle crie, elle gueule, elle organise des élekchions législatiches qu'elle finit toujours par gagner. "En fait c'est simplement parce qu'il a fallu mettre un cadre à tous ces gaspilleurs. Le meilleur moyen c'était de mettre une dictature", explique la dictatriche Joelle, coordinatrice de l’association Fêtes attention, dédiée à la sécurité liée aux fêtes. Cette infirmière libérale s'investit toute l'année dans la prévention dans tout ce qui touche aux fêtes. Dans son rôle décalé, elle fait passer des messages subliminaux très sérieux, et s'investit toute l'année.
Enfin la banda Brutti a égayé cette chournée par sa muchique. Fort de ses 35 personnes, elle est l’orphéon de la fête. « C’est un mélange de batucada, de cuivres et de bois. On joue toute l’année, la semaine prochaine nous serons à l’accordéon plein pot à Saint-Quentin-la-poterie", lance Christine, la joueuse de Surdo, tambour brésilien. Dès ce soir, la série de concerts recommence sur la scène principale.
L'événement attire des amateurs de toute la France comme Marie-Anne de Béziers, qui loge dans sa tente sur un bout de jardin prêté par des gens qu’elle ne connait pas.
L'état de bonheur permanent est déclaré, et vive le pois chiche !
La suite du programme dimanche :
Réveil en fanfare dans le village à 11 heures
Konkour de recettes Mireille Dumas à midi aux Petits jardins (inscriptions fetedupoischiche@gmail.com)
La criée à 16 h 30 aux Petits-jardins et le Fantastik embrasement du pois chiche à 18 h 30.
Programme complet sur le site fetedupoischiche.fr
Les images :
Yannick Pons