FAIT DU SOIR Quatre lycéens de Villeneuve-lez-Avignon, maîtres dans l'art de décrypter les codes secrets
Connaissez-vous la cryptographie ? Il s'agit de la science des codes secrets. Soit l'art de les décrypter ou de les chiffrer pour assurer la confidentialité d'un message. Depuis six ans maintenant, Animath et France IOI, deux associations qui promeuvent les mathématiques et l'algorithmique, organisent le concours national de cryptographie Alkindi.
Pour cette édition 2020-2021, environ 47 000 élèves de 4e, 3e et Seconde de toute la France se sont inscrits. "La sécurité des données numériques et de leur transmission est devenue un aspect essentiel de l'éducation des jeunes à la citoyenneté. L’objectif est de faire découvrir cette notion de manière interactive aux élèves, tout en développant leurs compétences en mathématiques et informatique. Les sujets du concours sont écrits par des chercheurs spécialistes de la discipline", indique les organisateurs du concours.
Les deux premières épreuves qualificatives du concours, durant chacune 45 minutes, se sont déroulées en décembre 2020 et février 2021. Pendant ces deux premières étapes, les participants ont dû notamment découvrir des codes cachés dans des images, trouver un mot de passe en se basant sur la distance des lettres sur un clavier d’ordinateur, ou encore se confronter à un exercice type Mastermind. Après une troisième épreuve sélective en avril, 73 élèves répartis en 20 équipes sont encore en lice et ont participé à la grande finale ce mercredi 12 mai.
Les élèves villeneuvois déjà arrivés 6e lors de la finale l'an passé
Toutes les régions de France sont représentées. Et c'est une équipe de quatre élèves de Seconde du lycée Jean-Vilar à Villeneuve-lez-Avignon qui portent la bannière de l'Occitanie cette année. Ils s'appellent Lewis, Valentin, Mattéo et Julien, sont âgés entre 15 et 16 ans, et sont tous les quatre passionnés de mathématiques et de logique.
"Avec Mattéo, on a connu le concours l'an passé. C'est notre professeur de mathématiques au collège du Mourion qui a inscrit tous les élèves de 4e et 3e. Il voulait faire tester voir si ça nous plaisait", retrace Lewis Visquert. Avec son ami, ils se sont pris au jeu et ont décidé de poursuivre le concours. Ils sont finalement arriver 6e sur 25 équipes françaises.
Alors pour cette nouvelle édition, ils ont espoir de se classer encore plus haut, avec leurs deux nouveaux camarades et leur professeur accompagnateur, Thomas Filiot. Ce dernier avait pour mission de les surveiller pendant les épreuves pour garantir qu'il n'y avait pas de triche : "Je ne connaissais pas ce concours, ce sont ces élèves qui m'en ont parlé", indique ce dernier.
Les résultats tomberont ce mercredi
"Pour cette finale, on a dû résoudre des exercices de logique, de décryptage de messages... On a deux heures pour percer à jour le plus de codes possibles. En cas de bonne réponse, les organisateurs nous envoient l'exercice suivant, en cas d'erreur, on nous ajoute cinq minutes de pénalité", explique Lewis Visquert, qui aimerait d'ailleurs travailler plus tard dans la cybersécurité.
Avec ses camarades, ils ont passé l'épreuve dans une salle du lycée ce mercredi 12 mai, de 9h50 à 11h50. "Il y avait neuf exercices en tout et on en a réalisé six. Le septième, on était sur le point de le réaliser mais c'était juste niveau temps... On a l'impression d'avoir bien fait mais en même temps, de ne pas avoir fait le maximum. On ne sait pas si on est sur le podium...", raconte le lycéen. Il faudra attendre ce mercredi pour connaître le classement.
Les élèves rencontreront ensuite des chercheurs en cryptographie et experts en cybersécurité pour en apprendre plus sur leurs parcours et leurs métiers. Ils assisteront ensuite à la cérémonie de remise des prix en présence des représentants du ministère de l’Éducation nationale et de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Les vainqueurs gagneront plusieurs kits du mini-ordinateur RaspberryPi ainsi que des livres de cryptographie.
Marie Meunier