FAIT DU SOIR Un temps d'Écosse pour le montage du mur d'Hadrien
Hadrien, la guerre des Pictes, est la nouvelle reconstitution historique qui se déroulera les 6, 7 et 8 mai prochains dans les arènes de Nîmes. À quelques jours de la première représentation les reconstituteurs s'exercent à monter et démonter les décors... Sous une vraie pluie écossaise !
Il a plu toute la journée ou presque et sous la pluie, répéter un spectacle, c'est pas facile. Répéter avec les décors, c'est encore plus important ! Surtout quand ils sont volumineux. On a pu le vérifier chaque année depuis dix ans, les décors de ces spectacles sont toujours à la hauteur des attentes du public. Si on ne parle plus des Grands Jeux Romains (l'ancien délégataire Culturespaces est parti avec sa marque), Hadrien, nouveau spectacle proposé par Edeis, commence à marquer de son empreinte les esprits nîmois.
Pour ces décors, du volume, beaucoup de volume. L'édition 2022 d'Hadrien tient dans 15 semi-remorques ! Alors, en plus de la traditionnelle équipe de logistique et de manutention, il faut que les reconstituteurs eux-mêmes s'activent dans le ballet visuel du montage et démontage des modules. En plus d'être nécessaire pour la bonne tenue du show, cela doit être harmonieux, rapide et didactique.
Étaient présentes les troupes de la Lorica Romana (Leg X) de Comps et de la Leg VI Victrix d'Arles, Clément Mauger qui interprétera le rôle du chef Brigantes Locatos, Thomas Bruguier et Robert Dupoux qui incarnent Hadrien jeune et plus âgé. Pour les civils, c'est l'excellente association des Ministri des Arènes qui assure la représentation. En ce jour de répétition, Yann Guerrero et sa compagnie CPPP sont venus avec une quinzaine de jeunes qui seront aussi présents pour donner un gros coup de main lors du spectacle.
Il faut dire que l'illusion devra être la plus parfaite possible. Faire que les spectateurs se sentent replongés dans l'amphithéâtre de Nîmes en l’an 122 n'est pas chose aisée mais c'est jouable. La preuve attestée par l'histoire locale. L’empereur Hadrien est de passage dans la cité des Antonin. À cette occasion, il organise des jeux qui retracent ses victoires en Bretagne (la Grande-Bretagne de l'époque contemporaine). 1900 ans plus tard les Nîmois redonneront vie à cette histoire en proposant un spectacle en piste réunissant plus de 500 figurants passionnés d’histoire. Gladiateurs, légionnaires romains, guerriers celtes, chevaux et chars...
Les décors sont arrivés en milieu de semaine aux arènes, d'où ils ne bougeront plus jusqu'à 8 mai et la fin des festivités. Ils sont réalisés pour être modulables et le public, sans même s'en rendre compte, verra les décors dans de nombreux tableaux du spectacle. En ce samedi 23 avril, la répétition visait les montages et démontages de la spina, du temple, du sénat et du mur d'Hadrien. Temple et spina, temple et mur, partagent les mêmes décors évolutifs. Tous ces modules entreront en piste pour décorer chaque tableau et sortiront pour laisser la place à de nouveaux.
La spina, l'arrête centrale qui départagera la piste en deux, servira pour la course équestre prévue en début de spectacle. Mais avant cela le public aura vu la totalité des troupes défiler, quelques combats de gladiateurs et une course de chars. De la spina, les reconstituteurs vont devoir assembler les blocs, rapidement, pour en faire un temple romain puis la représentation du sénat lors d'une autre partie du spectacle. Mais la quasi totalité des modules seront à retrouver du côté de l'immense fort du mur d'Hadrien que les Pictes vont essayer de forcer.
Demain dimanche, ça continue. Les répétitions se poursuivent avec les acteurs et les cascadeurs. Quelques scènes de combats, quelques cascades et le "duel" final sera peut-être bien abordé si les conditions climatiques le permettent. Encore quelques répétitions et tout le monde sera prêt pour cette nouvelle et excitante aventure.
On ne va pas refaire l'histoire... Pour en savoir plus, achetez vos places ! Hadrien, la guerre des Pictes.