FOOTBALL Yann Djabou, défenseur de l'OAC : "On ne va pas nous donner une coupe parce qu'on est les champions des matchs amicaux"
À la veille de recevoir la réserve de Rodez à Pibarot dans le cadre de la reprise du championnat de N3, Yann Djabou, latéral gauche de l'OAC, s'est livré à Objectif Gard. À 29 ans, le défenseur arrivé d'Angoulême l'été dernier s'est imposé comme un cadre du onze de Stéphane Saurat, apportant de l'agressivité - positive - à un groupe qui pouvait parfois en manquer.
Objectif Gard : La préparation touche à sa fin. Comment te sens-tu physiquement après ces 8 semaines intenses ?
Yann Djabou : Je me sens bien. On a beaucoup travaillé avec une intensité de plus en plus haute au fil des entraînements.
Cette série de sept matchs amicaux se solde par un bilan ultra-positif. Pour la confiance il n'y a rien de tel avant de commencer un nouveau championnat...
C'est encourageant mais ce n'est pas une fin en soi. L'an dernier on avait fait de bons résultats lors des matchs amicaux mais on n'avait pas démarré le championnat comme on le souhaitait. C'est bien, on n'a pas pris beaucoup de buts et on en a marqué pas mal, mais on ne vas pas nous donner une coupe parce qu'on est les champions des matchs amicaux. Ça donne de la confiance, mais le plus important reste le championnat.
L'objectif annoncé par les dirigeants depuis plusieurs mois est clair : monter à l'échelon supérieur (N2) le plus rapidement possible. C'est un niveau que tu as connu. Penses-tu que l'effectif est armé pour atteindre cet objectif ?
Oui, le groupe a les qualités pour y parvenir, mais comme beaucoup d'autres équipes aussi. On a une belle équipe, seulement ça ne suffit pas. Après il y a la vérité du terrain. On écoute le coach et on essaie d'appliquer sa philosophie de jeu pour atteindre les objectifs des dirigeants.
À 29 ans et après avoir écumé plusieurs clubs du sud de la France ainsi qu'un club de D3 espagnole, tu as une certaine expérience. On sent que tu t'es imposé comme un cadre de l'équipe, un an après ton arrivée. Au point que le coach t'a confié le brassard de capitaine à plusieurs reprises lors des matchs amicaux. Tu aimes avoir des responsabilités ?
Je n'ai pas besoin de porter le brassard pour avoir des responsabilités même si c'est toujours une fierté de l'avoir. Après c'est vrai qu'on est plusieurs joueurs à être des cadres de cette équipe. J'en fais partie et c'est agréable.
Par ta personnalité et ta combativité sur le terrain, tu apportes du caractère à ton équipe. Ce sera sûrement un paramètre important pour aller chercher une montée...
Bien sûr, il en faut ! Il faut surtout bien l'utiliser. C'est vrai que parfois je peux aller un peu trop loin (rires). Mais c'est là que le staff joue son rôle pour vite me remettre dans le droit chemin afin que je mette à profit ce caractère pour l'équipe.
Autre paramètre qui pourrait être important, c'est la cohésion d'équipe. Comment le groupe vit-il avec l'intégration des nouvelles recrues notamment ?
Très bien ! Il y a quelques joueurs que je connaissais déjà et qui sont venus nous rejoindre. Pour les autres, ça fait déjà un an qu'on travaille ensemble. Donc ça a facilité la mise en route du groupe. Un groupe qui vit très bien. Le fait de gagner des matchs, ça anime un peu plus le groupe. Il faut que ça dure maintenant.
On sort de deux saisons tronquées par la pandémie. Celle qui va s'ouvrir est empreinte d'incertitudes, notamment marquée par l'instauration du pass sanitaire. Est-ce un sujet qui, en tant que joueur, vous tracasse ?
On en parle forcément entre nous parce que ça fait un an et demi que cette crise sanitaire tronque les championnats. On espère qu'on va commencer cette nouvelle saison et surtout pouvoir la finir. Et on essaie bien évidemment de faire attention.
Cette crise sanitaire a-t-elle parfois pu atteindre votre motivation, notamment lorsqu'il s'agit de réaliser une préparation physique exigeante pour une saison dont on n'a pas la certitude qu'elle pourra se dérouler normalement ?
C'est vrai que ça été très compliqué la saison dernière. Heureusement qu'on a eu la Coupe de France pour continuer à bosser et espérer quelque chose. Mais en aucun cas on perd la motivation !
Propos recueillis par Corentin Migoule
En raison d'un problème technique lors de l'interview vidéo, cet échange a été retranscrit à l'écrit.