GARD Appel intersyndicale à la grève : "La hausse des salaires, c'est gagnable et c'est maintenant"
Ce jeudi 27 janvier sera une journée nationale de grève et d'action pour la hausse des salaires, du SMIC et du point d'indice, la revalorisation des retraites ainsi que des allocations pour les étudiants. L'intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires appelle à la mobilisation et annonce trois manifestations dans le Gard, à Alès, Bagnols-sur-Cèze et Nîmes.
"Cette journée d'action peut créer la surprise en termes de mobilisation." Parce qu'elle est centrée sur la hausse des salaires, du SMIC, du point d'indice, sur la revalorisation des retraites ainsi que des allocations pour les étudiants, Bruno Rivier espère et s'attend à voir beaucoup de monde dans la rue ce 27 janvier, mais aussi des piquets de grève poussés de-ci, de-là, dans tout le Gard. Pour le secrétaire général de l'Union départementale CGT 30, cette augmentation des salaires et du SMIC que l'intersyndicale souhaite voir passer à 2 000€ brut mensuel - contre 1 603,12 € actuellement - ne doit pas passer par une baisse des cotisations sociales, mais par la réduction de la part de la valeur ajoutée consacrée aux dividendes. "L'argent existe et les salariés s'en rendent compte, avec une meilleure répartition des richesses, ce serait possible. La hausse des salaires c'est gagnable et c'est maintenant !", lâche Bruno Rivier enthousiaste.
Et le même de poursuivre : "Si on écoute le patronat, ce n'est jamais le bon moment d'augmenter les salaires. Mais prenons l'exemple de 68. Suite à un fort mouvement social, le SMIC a évolué de 36%, ça a relancé l'emploi". Selon le secrétaire général de l'UD CGT 30, cela serait aussi bénéfique pour l'économie française. "Et c'est bien tout cela qui intéresse la population, et pas la sécurité ni l'immigration qui ne sont que des leurres lancés par les politiques en pleine campagne électorale."
"Tout augmente et c'est plutôt logique. Des prix à la baisse sont le signe d'un pays qui va mal", poursuit Emmanuel Bois. Ce qui serait également logique pour le secrétaire départementale FSU, c'est que les salaires augmentent en conséquence et cela passe, en ce qui concerne le service public, par un dégel du point d'indice. "En 20 ans, il a augmenté de 1,2%. Chez les enseignants, le salaire net après 20 ans de carrière est de 1 900€, soit 150€ de plus à peine que tous les salaires, alors que nous avons un bac +5 et que nous assurons une activité d'intérêt général."
Le représentant de l'organisation syndicale table sur une hausse du point d'indice de 10% pour l'ensemble des fonctionnaires. "Dans un premier temps, insiste-t-il, le pouvoir doit s'organiser sur un plan pluriannuel de revalorisation." Trois rassemblements auront lieu dans le Gard ce jeudi 27 janvier. Devant la sous-préfecture à Alès et devant le Monument aux morts à Bagnols-sur-Cèze à partir de 10h30, ainsi que devant la Maison Carrée à Nîmes dès 14h30.
Stéphanie Marin