Candidate EELV (Europe Écologie les Verts) au Sénat, l’élue départementale estime qu'une réussite au scrutin de septembre serait de bon augure pour les Départementales 2021. Reste à savoir derrière quel candidat se ranger... 

Objectif Gard : La tête de liste EELV aux Sénatoriales de septembre a été attribuée à Dirk Offringa. Or, vous êtes conseillère départementale. N’étiez-vous pas la plus légitime ? 

Bérengère Noguier : Non, je pense qu’il faut parfois laisser la place aux autres !

« La Gauche peut récupérer deux sénateurs » 

Le président du Conseil départemental, Denis Bouad - qui est également votre binôme au Département - est candidat aux Sénatoriales. Souhaitez-vous que votre parti se rallie à lui ? 

Notre parti est dans une démarche d’union. On est en discussion avec d’un côté, le candidat et vice-président PS du Département Alexandre Pissas et, de l’autre, le président PS du Département, Denis Bouad. C'est aux socialistes de régler leur litige sur ces deux candidatures. Vous savez, la Gauche peut récupérer deux sénateurs (contre un actuellement, ndlr). Pour ça, nous devons nous unir, en réfléchissant aux modalités de cette alliance. 

Franchement, votre cœur ne balance-t-il pas pour Denis Bouad, dont vous êtes proche ? 

Mon cœur balance pour mon parti qui s’appelle EELV. Je fais confiance aux écologistes comme Pierre Hardy, secrétaire régional EELV, Michèle Comps également membre de la direction régionale ou encore notre tête de liste Dirk Offringa qui mènent ces discussions. Ils trouveront la voie la plus profitable pour notre parti. L’objectif est de faire avancer l’écologie politique. 

Pensez-vous qu’EELV puisse obtenir un sénateur dans le Gard ? Les dernières élections Municipales n’ont pas été brillantes, notamment à Nîmes…  

Il y a eu la défaite à Nîmes c’est vrai, mais nous avons connu des victoires dans des villages, notamment dans l’Uzège à Capelle-et-Masmolène et Belvézet. Ces maires siègent dans des communautés de communes, ce qui contribue à faire changer les choses. Il nous faut rebondir. Il n’y a pas de fatalité. Les Sénatoriales enclenchent d'autres séquences électorales qui offrent leurs lots de possibilités pour faire avancer l’écologie politique.

Quand vous parlez de séquences électorales, pensez-vous déjà aux élections Départementales et Régionales de mars 2021 ?  

Oui. Les Sénatoriales sont couplées à ces élections. Elles sont assez proches dans le temps (six mois séparent les deux scrutins, ndlr). Elles permettent de créer une dynamique : la réussite de la Gauche aux Sénatoriales créera une dynamique capable d'influencer de manière positive le résultat des Départementales (*). Les grands électeurs ont une certaine influence auprès de leurs administrés, appelés à voter en mars. 

« J'ai eu Denis Bouad au téléphone… » 

Enfin, on l'a dit, vous êtes élue au Département. Êtes-vous de ceux qui pensent que Denis Bouad est plus utile au Conseil départemental qu’au Sénat ? 

Moi, je n’ai pas à décider pour Denis Bouad. Je l’ai eu au téléphone, nous avons beaucoup discuté. Dans notre tandem au Département, nous avons toujours essayé de nous soutenir mutuellement. La décision de Denis Bouad n’a pas été facile à prendre. C’est d’ailleurs pour ça qu’il a tardé à annoncer sa candidature…

Propos recueillis par Coralie Mollaret

*Les écologistes disposent de deux élus au Conseil départemental du Gard.