Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 17.03.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 255 fois

GARD Loi El-Khomri : faible mobilisation avant celle du 31 mars

Les lycées et étudiants nîmois se sont donnés rendez vous devant la Préfecture pour manifester contre la réforme du code du travail. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Le Gard suit la tendance nationale. A Nîmes comme à Alès, le nombre de manifestants a été divisé par trois ce jeudi, pour protester contre la loi El-Khomri. Mais la plus grosse mobilisation devrait avoir lieu le 31 mars prochain.

Depuis la première mobilisation réussie du 9 mars, les syndicats CGT, FO et UNEF ont appelé à descendre dans la rue chaque semaine jusqu'au 31, date qui précède le passage du projet de loi devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.

Mais le teasing ne semble pas être la meilleure stratégie. Sous la bruine cévenole, la manifestation alésienne est presque passée inaperçue ce midi devant la sous-préfecture. Environ 160 personnes étaient présentes contre plus de 650 il y a tout juste une semaine. Une vingtaine d'entre eux étaient lycéens ou étudiants. "Notre problème, c'est l'information. Les camarades veulent agir mais ils connaissent mal la loi et ses enjeux. Lire des articles ne suffit pas, surtout pour les plus jeunes. Il faudrait que les profs prennent 5 minutes de leurs cours pour en parler avec nous", a insisté Quentin, élève de Terminale littéraire au lycée Jean-Baptiste Dumas d'Alès. Des assemblées générales devraient être organisées dans ce sens dans les jours à venir au sein de l'établissement scolaire.

Cyrien et Quentin, elèves au lycée Jean-Baptiste Dumas, et Bernard Coste, secrétaire de l'union locale CGT d'Alès. Eloïse Levesque/Objectif Gard

A Nîmes, le nombre d'étudiants est globalement bien supérieur à celui d'Alès mais la mobilisation n'a pas non plus suivi. D'un millier de militants et citoyens le 9 mars, ils n'étaient que 300 aujourd'hui dans le centre ville. Mais les syndicats le soutiennent : "Ca monte de partout, on a réussi à supprimer le CPE en 2006, pourquoi pas cette fois-ci aussi !", a martelé Bernard Coste, secrétaire de l'union locale CGT d'Alès. Dans les établissements scolaires gardois, de nombreux enseignants sont en grève aujourd'hui pour soutenir le mouvement.

Pour rappel, la loi proposait - avant le recul de Manuel Valls - le plafonnement des indemnités prud'hommales en fonction de l'ancienneté ; l'assouplissement du mode de rémunération dans les petites entreprises ; la possibilité, par accord collectif, d'abaisser la majoration des heures supplémentaires de 25 à 10%. Depuis, le premier ministre est revenu sur plusieurs points sans dénaturer le projet. Le plafond des indemnités disparaît et prend une valeur seulement indicative, le forfait-jour ne pourra se décider sans accord collectif, et le licenciement économique pourra être contrôlé par le juge. Début de l'examen du texte à l'Assemblée nationale en mai.

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Eloïse Levesque

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