LA-GRAND'COMBE Le cri du cœur de Patrick Malavieille contre "ces reportages aux titres racoleurs"
Ce jeudi soir, en marge du conseil d'Alès Agglomération, Patrick Malavieille, maire de La Grand'Combe, s'est distingué par un cri du cœur visant à dénoncer les attaques médiatiques stigmatisantes à l'égard de sa commune qui serait "la plus pauvre de France".
Ce jeudi soir, Patrick Malavieille, maire de La Grand'Combe, en avait "gros sur la patate" et l'a exprimé sans fard. En marge du conseil communautaire d'Alès Agglomération organisé comme d'ordinaire dans la salle des assemblées du bâtiment Atome, l'édile grand'combien a fait part aux élus et à la presse locale de sa "tristesse". Une tristesse qui puise sa source dans un article du journal Marianne publié ce dimanche 13 février, et titré "À La Grand-Combe, commune la plus pauvre de France, on a arrêté de s'intéresser à la présidentielle".
Un écrit qui dépeint "une localité gardoise de 5 000 habitants qui affiche des données socio-économiques dans le rouge : un taux de chômage très élevé, de nombreux bénéficiaires du RSA, de faibles revenus". Ainsi, alors qu'il n'était "pas question" pour le vice-président de l'Agglo de "contester une réalité économique et sociale douloureuse" qui est connue de presque tous, "ces reportages à répétition avec des titres racoleurs font terriblement mal à la population de La Grand'Combe qui ne le mérite pas", estime le dernier nommé.
Et d'ajouter : "Ça fait terriblement mal que soient passés sous silence les efforts entrepris depuis de nombreuses années dans tous les domaines. Passé sous silence l'Épide avec 150 jeunes accueillis, et autant d'emplois créés. Passés sous silence les aménagements du cœur de ville, de l'espace Frida-Kahlo. Passée sous silence la rénovation de la maison de retraite. Passé sous silence le projet Pise 2030, avec la création du centre technique municipal et l'installation de la ferme photovoltaïque."
"Le temps de La Grand'Combe reviendra"
L'anaphore du vice-président au conseil départemental se poursuivra ainsi plusieurs minutes, lequel évoquera aussi "les actions de la Maison des solidarités, du relais emploi, la construction de la maison de santé pluridisciplinaire, de la gendarmerie, de la médiathèque, de la caserne des pompiers, le travail en direction de la culture avec la Maison du mineur et l'inscription aux Monuments historiques du puits Ricard."
Un autre projet ne devrait, aux yeux de Patrick Malavieille, pas être passé sous silence : celui de la construction du nouveau pôle économique Humpry Davy qui, "j'en suis convaincu, offrira des perspectives !" Et le maire de La Grand'Combe de poursuivre : "D'ailleurs, parlons-en du Parc régional d'activité économiques Humphry Davy ! Alors que les entreprises sont prêtes à s'y installer, les services de l'État nous freinent, nous verrouillent, avec des arguments contestables. Un coup la pollution, un coup les inondations, puis la fragilité des sols, la faune, et la flore. S'il y a une dépollution à faire, c'est à l'État de la payer, ce qu'il aurait dû faire avant de vendre les terrains à la Région !"
Après quoi, Patrick Malavieille traduira "la tristesse des habitants, des entrepreneurs, des commerçants, et des jeunes qui essaient malgré tout de se construire un avenir par le travail, par la formation, par les études". En guise de conclusion et avant d'être chaleureusement applaudi par une assistance qui est restée parfaitement silencieuse toute la durée de sa longue intervention, l'édile grand'combien a paraphrasé le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq : "J'avais besoin d'exprimer ce que j'avais sur le ventre. C'était mon devoir de défendre ma commune et ses habitants. Et si le temps d'Alès Agglomération est arrivé, je suis persuadé que celui de La Grand'Combe reviendra !"
Corentin Migoule