LE 7H50 de Bernard Blaquart : "Il faut rester les pieds sur terre"
Avant que le Nîmes Olympique affronte Rennes ce soir (19h) au stade des Costières, en match en retard de la 12e journée de Ligue 1, Bernard Blaquart évoque le succès retrouvé face à Reims, l'absence de Benrahou et la suite du mercato.
Objectif Gard : Que vous a apporté cette victoire obtenue samedi face à Reims (2-0) ?
Bernard Blaquart : Elle fait du bien ! Cela faisait trois mois et demi que l'on n'avait pas gagné en championnat. On avait perdu le goût de la victoire. Cela nous permet de ne pas être trop décroché. C'est bon pour la confiance et à tout point de vue. Après on ne va pas déborder de confiance parce que l'on a gagné un match. Il faut rester les pieds sur terre, nous n'avons pas non plus toujours eu un jeu extraordinaire contre Reims. Il y a du positif mais aussi des choses à améliorer. On est pas devenu du jour au lendemain la meilleure équipe du championnat.
Vous n'aviez pas inscrit deux buts en Ligue 1 depuis dix matches. C'est positif de retrouver de l'efficacité ?
Chaque fois que l'on a ouvert le score on a pris des points, au moins un. Quand on sait que sur beaucoup de matches on a eu en premier des occasions de but... Là on a marqué sur notre première occasion. Les autres victoires c'étaient un peu pareil. Quand on marque de suite ça aide. D'où l'importance du premier but. On a aussi retrouvé une équipe solide à la récupération et défensivement. Ce que l'on avait un peu en début de saison. C'est un des matches où Paul (Bernardoni) a eu le moins de travail à effectuer.
Le plus dur c'est de confirmer ?
Une dynamique peut se créer. Maintenant, tout est remis en cause à chaque fois. Rennes en perdant contre Marseille, tout en faisant un bon match, n'est pas devenu mauvais. Mais ça fait du bien aux têtes et ça montre que l'on est capables. C'est important dans la tête des joueurs.
Avec une prestation aboutie et un but marqué, Yassine Benrahou s'est-il déjà imposé dans l'équipe ?
N'attendons pas de ce garçon qu'il transforme l'équipe à lui seul. Ne mettons pas tout ce poids sur ses épaules. Il faut le voir comme un atout supplémentaire pour l'équipe. Il a fait un très bon match samedi mais on sait très bien que c'est sur la durée que l'on va juger. C'est le style de joueur que l'on n'avait pas. On avait un déficit trop important sur les coups de pied arrêtés. C'est une des raisons principales pour lesquelles il a signé.
"Ce n'est pas un joueur qui change tout"
Cela va être plus difficile sans lui ce soir ?
Même si Yassine a été très bon samedi, ce n'est pas un joueur qui change tout. On fera sans Yassine de toute façon. Les joueurs qui sont là sont prêts à jouer. On ne va pas se cacher derrière ça. Avec lui il faut que l'on soit très prudent.
Êtes-vous agacé qu'un attaquant n'arrive pas ?
Cela ne m'agace pas. Je sais que le club travaille. Un avant-centre qui met 20 buts par an avec 300 matches de Ligue 1 qui arrive demain, je sais que ce ne sera pas le cas. Il y aura quelqu'un, je n'en doute pas. J'espère des renforts mais je ne pense pas que l'équipe sera bouleversée avec ce mercato.
Vous espérez un certain nombre d'arrivées ?
Un avant centre et un joueur de côté, il ne faut pas les empiler non plus. Ce n'est pas le nombre mais la qualité apportée en plus au groupe. Yassine (Benrahou) est un joueur que l'on n'avait pas. Le mercato est une des conditions de réussite dans cette deuxième partie de saison mais ce n'est pas la seule.
Propos recueillis par Norman Jardin