LE 7H50 de Denis Bouanga : "Parfois, on en attend trop de moi"
Arrivé cet été, Denis Bouanga est la recrue la plus chère de l'histoire du Nîmes Olympique (entre 3 et 4 M€). Après avoir emballé le public un soir d'été face à l'OM (3-1), le Gabonais a ensuite réalisé des prestations irrégulières. Avant d'affronter Saint-Étienne à 20h30, il en explique les raisons et évoque ses ambitions avec les Crocos.
Objectif Gard : Avant de retrouver la Ligue 1, vous étiez avec la sélection du Gabon qui n'est pas parvenue à se qualifier pour la CAN 2019. On sait l'importance que représente cette compétition pour vous ...
Denis Bouanga : Il faut savoir passer à autre chose même s'il y a beaucoup de regrets. Ça ne s'est pas fait lors de ce dernier match (Burundi 1-1) mais on aurait dû prendre les points avant. Au final, on est éliminé. On va essayer de revenir plus fort.
Ce déplacement est l'occasion de vous replonger directement avec le Nîmes Olympique. Quels sont les objectifs de cette fin de saison ?
Je me remets directement dans le bain. C'est bien que ce match arrive vite pour oublier. Et pourquoi pas aller chercher la victoire à Geoffroy-Guichard ! Finir dans les dix premiers serait bien. Mon objectif personnel, c'est de toujours vouloir plus. Plus tu termines haut, plus t'es vu, plus l'équipe est vue aussi. Ça serait intéressant pour le club, moi et tout le monde.
Le Top 10 est-il vraiment réalisable ?
Chaque équipe que l'on a vu au match aller était à notre portée. Il y a eu peut-être des petites erreurs mais on a progressé. On sait très bien tenir nos matches. C'est sûr que cette équipe-là est plus forte qu'en début d'année.
Cela vous surprend que le maintien ait été acquis aussi rapidement ?
Non, parce que déjà en Ligue 2, cette équipe était capable de faire beaucoup de choses. Ils ont su recruter des éléments qui ont pu apporter un plus. De se maintenir de façon aussi sereine en Ligue 1, c'est dû aussi travail des dirigeants. Dès le premier match à Angers, quand tu perds 3-1, que tu gagnes 4-3 au final, les performances contre Marseille, le PSG... tu te dis que cette équipe a un état d'esprit et ça ressort beaucoup. Tout le monde en parlait. Même sur la période de neuf matches sans victoire je n'étais pas inquiet parce que je me disais ça va tourner.
"Si j'ai une opportunité... j'espère que le club ne me bloquera pas"
Après avoir marqué les esprits d'entrée, comment vous analysez le reste de votre saison ?
Je dirais moyenne, il y a eu des hauts et des bas. Je sais que j'ai des petits manques à certains moments. On attend beaucoup de moi. Je supporte la pression mais parfois on attend trop de moi. Après je dois m'adapter et faire les matches qu'il faut. Je sais que des fois je n'ai été pas bon. Le fait aussi de ne pas avoir confiance en soi à quelques moments, mon niveau de jeu baisse. Si je pense comme un supporter, je me dis que si tu veux jouer en Ligue 1, tu dois être régulier. Je les comprends tout à fait. Dès le match de l'OM avec la prestation que j'ai faite on m'a accordé beaucoup de confiance. Après j'ai été blessé et j'ai eu du mal à revenir. Néanmoins, j'ai su marquer à Dijon, contre Amiens et faire des passes. Cette confiance doit revenir et c'est justement comme ça que j'apporterai plus au Nîmes Olympique.
Quand vous parlez de manques. On vous a souvent reproché un peu d'égoïsme dans votre jeu ?
Oui c'est ça.Parfois je fais des mauvais choix. J'ai une chose en tête et au final je change au dernier moment. En début de saison, c'était instinctif. Je ne me pose plus de questions, je joue comme je sais faire. On m'a dit de me lâcher comme en début de saison. Quand je suis sur le banc, ça joue sur mon jeu. Ça va revenir, il manque ce petit but pour déclencher à nouveau la confiance.
Il vous reste encore deux ans de contrat à la fin de la saison. Un départ cet été est-il envisageable ?
Mon but c'est de terminer correctement la saison à Nîmes. Après je verrai si j'ai l'opportunité d'aller au-dessus. J'espère que le club ne me bloquera pas. Quoi qu'il arrive, la priorité c'est laisser une bonne image ici.
Propos recueillis par Corentin Corger