Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 26.09.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 519 fois

LE 7h50 de Didier Lauga, Préfet du Gard : "de plus en plus de personnes radicalisées dans le Gard"

Le préfet du Gard Didier Lauga. Photo : Coralie Mollaret.

Le Préfet du Gard, Didier Lauga est notre invité ce matin dans LE 7H50. Il réagit à nos révélations sur la filière djihadiste Nîmoise et fait le point sur la radicalisation dans notre département.

@objectifgard : Cinq jeunes Gardois vont être jugés à Paris devant le tribunal correctionnel à partir de lundi pour leur participation à une filière djihadiste. Qu'en pensez-vous ?

Didier Lauga, Préfet du Gard : Très sincèrement, je ne connaissais pas cette filière, mais c'est normal car c'est le parquet antiterroriste de Paris qui a été saisi et lorsque la justice enquête, le Préfet n'est pas au courant. Par contre, lorsque je suis arrivé dans le Gard, les services de la DGSI (direction générale du service intérieur) m'avaient prévenu de la radicalisation très élevée dans notre département. Le nombre de personnes suspectées de radicalisation ou de Fiche S est supérieure à 200. C'est énorme par rapport au pourcentage d'habitants. Nous vivons dans l'un des départements les plus radicalisés de France et il y a de plus en plus de personnes radicalisées dans le Gard... Parmi les signalés, on retrouve parfois des gens souffrant de troubles mentaux importants et qui sont suivis médicalement.

Savez-vous combien de personnes originaires de notre Département se trouvent actuellement en zone de guerre ?

Les gens qui partent en Syrie et qui reviennent sur le territoire national font l'objet de poursuites pénales et ne sont pas dans mon ressort de compétence. Mes services et moi-même, nous sommes vigilants sur la veille des personnes suspectées d'être radicalisées. J'ai tous les jours des rapports sur des gens radicalisés qui résident dans le Gard, mais lorsqu'elles partent c'est souvent l'autorité judiciaire qui prend le relais. J'ai des réunions tous les quinze jours avec le Procureur de la République de Nîmes pour évoquer ce sujet notamment.

Percevez-vous un changement de mentalités parmi les Gardois, avez-vous plus de signalements?

Je demande régulièrement aux Gardois d'être vigilants, de faire attention au moindre détail, de signaler des évènements, des personnes, des circonstances particulières. Ce n'est pas pour faire peur, mais il est important que chacun soit dans cette forme de vigilance citoyenne. Nous avons de nombreuses remontées d'éléments qui sont ensuite vérifiés. Il y a dans le Gard des profils similaires à ceux qui sont passés à l'acte terroriste ailleurs en France.

B.DLC

Boris De la Cruz

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