Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 11.06.2018 - thierry-allard - 2 min  - vu 765 fois

LE 7H50 DE Lydie Defos du Rau : « Jean-Luc Chapon ne connaît rien au projet de PNR »

L’élue d’opposition uzétienne, soutien du projet de Parc naturel régional des Garrigues, réagit à la décision du conseil municipal d’Uzès de soutenir la démarche.
La conseillère municipale d'opposition uzétienne, Lydie Defos du Rau (Photo d'archives : Thierry Allard / Objectif Gard)

Alors que plus de 50 communes sur les 80 concernées par le projet ont d’ores et déjà délibéré en faveur de la création d’une association de préfiguration de la charte du projet, Uzès s'y joint alors que son maire, Jean-Luc Chapon, faisait figure d’opposant numéro un au PNR. Un revirement accompagné de conditions que dénonce Lydie Defos du Rau.

Objectif Gard : tout d’abord, pouvez-vous nous rappeler quel est, selon vous, l’intérêt d’un PNR pour le territoire ?

Lydie Defos du Rau : c’est un projet de développement durable qui se fonde sur des ressources locales sous exploitées, comme le patrimoine naturel, culturel ou encore les forces vives locales, pour développer le territoire et aussi prendre conscience que ces ressources sont menacées. C’est un outil de long terme qui permet de prendre conscience de ce capital et de le préserver. Ça permet aussi de bénéficier de financements conséquents, notamment sur l’innovation et les ressources humaines, en mettant des fonctionnaires de catégorie A (*) financés en moyenne à 90 %, de la matière grise sur des territoires qui peuvent en être démunis.

Pensez-vous que Jean-Luc Chapon a une volonté d’écarter le Syndicat mixte des Gorges du Gardon (SMGG) d’un projet qu’il porte depuis le début, au profit du Pôle d’équilibre des territoires ruraux (PETR), comme cela a semblé être le cas lors du dernier conseil municipal ? Et quelles seraient, selon vous, les conséquences d’une telle décision ?

Le SMGG qui a porté l’étude est doté d’une ingénierie importante et porte un certain nombre de projets dans des missions qui sont dans le PNR, sur dix communes. On peut se poser la question de l’évolution du SMGG. Les missions remplies sur les dix communes peuvent l’être au niveau du PNR. Le PETR n’a que 0,5 équivalent temps plein à mettre. Alors si on écarte le SMGG pour le PETR qui n’a pas suffisamment de ressources disponibles, il faudra recruter. Ça ne va pas dans le sens de l’intérêt général.

C’est une posture politique ?

Jean-Luc Chapon a fait la démonstration lors du conseil municipal qu’il ne connaît rien à ce projet. Il est complètement à côté de la plaque. Il a tout de suite dit que c’était un projet politique. Mais tout projet est politique ! Alors, quand il a épuisé tous ses arguments, il est venu sur des arguments financiers qui ne sont pas fondés. Ce projet a fait l’objet de réflexions abouties et Jean-Luc Chapon n’a jamais participé à une réunion. On peut donc penser que c’est purement politique. Ça ne sert pas l’intérêt général alors que le projet de PNR est la meilleure chose qui soit arrivée à ce territoire depuis longtemps.

Pour les défenseurs de ce projet, il s’agit quand même d’une victoire, non ?

La seule chose qu’il faut retenir est que la ville d’Uzès dit que le PNR est une opportunité pour le territoire. C’est une victoire. L’intérêt général a fini par passer et faire fi des oppositions de principe.

Propos recueillis par Thierry Allard

* Cette catégorie concerne les agents qui ont des fonctions de conception et de direction. Ces agents ont vocation à être cadres.

Thierry Allard

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