Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 21.02.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1727 fois

LE 7H50 d’Olivier Jalaguier : « Je ne suis qu’un homme… »

Olivier Jalaguier, à la tête de linstitut Manianîmes (Photo : Coralie Mollaret)

Inéligible, selon la préfecture du Gard, le patron de Terraluna et président du club de réflexion Manianîmes a été contraint de se retirer de la liste Nîmes en mieux, conduite par le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud. Après la colère à l'annonce de la décision, c'est un Olivier Jalaguier plus apaisé que nous avons interrogé. Interview.

Objectif Gard : Vous vous êtes retiré de la course pour les municipales nîmoises. Quel est votre sentiment ? 

Olivier Jalaguier : Permettez-moi d’abord de vous dire que je suis un homme avec ses qualités et ses défauts. Je réagis avec mes tripes, parfois de façon excessive… Alors si j’ai pu heurter, je m’en excuse. Vous savez, j’ai été Républicain. J’ai fait la campagne de Nicolas Sarkozy et comme lui, je pense qu’on ne perd jamais : on gagne ou l’on apprend ! 

La préfecture du Gard explique qu’en raison de vos services de communication rendu à la ville de Nîmes, votre agence Terraluna est considérée comme une entreprise de service communal. Qu’en pensez-vous ? 

Il était naturel que cette question puisse se poser... Je me suis donc tourné vers des professionnels pour évoquer ce sujet. Des spécialistes du droit électoral… Tous sont formels : je ne suis pas un entrepreneur communal ! C’est pour cela que j’ai pris la décision de m’engager dans cette campagne. Ma société Terraluna exerce par bon de commande, de façon ponctuelle et non-permanente. Je ne me substitue pas au service communication de la ville de Nîmes. D'ailleurs, je ne fais pas leur journal municipal ! 

Pourquoi alors ne pas déposer un recours en référé devant le tribunal administratif ? 

Le dossier, l’avocat… Tout est prêt dans mon téléphone mais je ne le ferai pas. Vous savez, les Municipales, c’est un combat aussi noble que compliqué à mener. Je ne veux pas rajouter à la liste Nîmes en mieux des difficultés, de la polémique. Moi, je ne vis pas de politique, je le fais par amour de mon territoire.

On ne peut pas dire que vous ne vivez pas de politique puisque c'est justement la raison pour laquelle vous ne pouvez pas être sur la liste Nîmes en mieux...

Je n'ai pas de mandat politique. Le seul mandat d'élu que j'ai, c'est celui de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard où je ne suis pas rémunéré. Même mes déplacements, je les paie. Idem en tant qu'administrateur et trésorier du Bic Innov'up (filiale de la CCI Gard, NDLR). Si c'est parce que je travaille en partie avec des hommes politiques qu'il faut considérer que je vis de politique, il faudrait alors dire que je travaille aussi pour des industriels, des sociétés de service, etc. Cela fait vingt-cinq ans que ça dure.

Après les vidéos sur Brigitte Macron que vous avez qualifié de « vieille prof cougar », d’autres sur le président Yvan Lachaud que vous avez rejoint ensuite pour les municipales et dernièrement, vos attaques contre la presse, cette campagne vous aura-t-elle appris à maîtriser vos excès ? 

Oui, j’apprends. Je ne suis qu’un homme… Et même si je travaille dans la communication, on dit que les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés. Et puis vous savez, on est dans une ville taurine. Quand on veut transmettre, il faut baisser le bras et se mettre en danger. Et moi, j’ai toujours envie de transmettre. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret et Abdel Samari 

corlaie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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