LE 7H50 Pierre Mauméjean, maire d'Aigues-Mortes : "Les travaux de trois nouveaux parkings seront lancés en 2021"
Maire d'Aigues-Mortes depuis 2014, Pierre Mauméjean, revient sur l'actualité de sa commune et présente les différents projets lancés en 2021.
Objectif Gard : Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, 2021 doit être celle du lancement du projet Bourg-Centre porté par la Région Occitanie. Quelle en est la ligne directrice ?
Pierre Mauméjean : L'idée forte de ce projet est d'améliorer la pénétration dans la ville et de développer tout ce qui pourra dynamiser notre centre-ville.
Dans cette optique, la problématique du stationnement, particulièrement sensible à Aigues-Mortes, risque d'être centrale...
Absolument, le projet Bourg-Centre y répond en partie. Dès cette année, nous allons débuter les travaux pour trois parkings. Le parking Nord, qui se situera à la hauteur du rond-point du Sel, sera dans un premier temps destiné à accueillir les cars de ligne et de tourisme. L'idée est de désengorger le secteur de la gare qui accueillera bientôt le pôle Constance, une nouvelle zone d'activité (*). Jouxtant celle-ci, le parking Ageron doit lui aussi voir ses travaux débuter prochainement. Enfin, la Région prévoit elle aussi la construction d'un parking au pôle d'échange multimodal de la gare.
Est-ce suffisant pour régler la question du stationnement ?
Ces dernières années, nous avons créé plus de 200 places gratuites, notamment à côté du stade et de la médiathèque. Pour le futur, nous avons le projet d'un grand parking de 500 à 600 places, Chemin des Aires, à 200 mètres du Pont de Provence. L'idée est de proposer des emplacements à des tarifs attractifs pour inciter les visiteurs à s'y garer, à ne pas venir se fracasser sur la Gardette. Son positionnement permet un accès et une sortie directe sur la route de Nîmes et la voie express.
La mobilité semble être un enjeu prioritaire pour votre commune...
En effet. Nous réfléchissons à plusieurs solutions pour l'améliorer. Une navette fluviale pourrait être envisagée dans l'avenir à partir du parking nord qui est à proximité immédiate du canal et de la Via Rhôna. Nous songeons également à mettre à disposition un espace, près de la gare, pour qu'une entreprise privée propose des vélos électriques.
Qu'est-il prévu en terme de calendrier concernant la réfection de la très fréquentée Route de Nîmes, à l'entrée de la commune ?
C'est assez flou pour le moment. À cet endroit, on ne peut faire des travaux qu'entre octobre et avril. Nous sommes en discussion avec la communauté de communes Terre de Camargue (CCTC) qui doit préalablement réhabiliter les réseaux d'eau potable et l'assainissement. Ensuite, nous pourrons entamer la requalification complète de la Route de Nîmes. Elle s'étalera sur plus d'un kilomètre et concernera la voirie, les trottoirs et le cheminement, du Pont de Provence au rond-point d'entrée de ville.
Comment avance le projet d'urbanisation du Mas d'Avon ?
Nous attendons que le préfet signe l'arrêté concernant le plan de prévention du risque inondation (PPRI) avec la dérogation d'habitation prévue sur les 14 hectares du site. C'est prévu autour du mois de juin. D'ici là, il y aura une enquête publique.
Qu'en-est-il est de votre contentieux avec Aldi ?
La commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) et le schéma de cohérence territoriale (SCOT) ont émis un avis défavorable à l'implantation d'Aldi à l'entrée d'Aigues-Mortes. J'ai donc refusé d'instruire le permis de construire. On se retrouvera sans doute dans peu de temps devant les juridictions administratives. La Ville est en ballotage favorable. La commission nationale d'aménagement commercial n'a toujours pas fixé de date d'audience à cause de la crise sanitaire. Elle doit livrer un avis qui sera un point important dans notre dossier. Mais quoi qu'il arrive, nous irons jusqu'au bout.
Vous avez désormais récemment évoqué un projet de création de centre aéré. Pour quelles raisons ?
Nous souhaitons remplacer un site fermé pour cause de salubrité et de sécurité. À l'heure actuelle, les enfants ont leurs activités dans une cour d'école. Deux possibilités intéressantes s'offrent à nous pour le mener à bien. Un terrain actuellement géré par la CCTC derrière le stade du Bourgidou, ou un immeuble au Bosquet pour lequel nous avions un projet de résidence qui a désormais du plomb dans l'aile. Les deux lieux ont leurs avantages et pourraient convenir. Nous trancherons dans l’année.
En 2021, la Fête d'hiver devait être allongée sur les trois derniers week-end de février pour compenser les annulations estivales. Pensez-vous maintenir l'événement compte tenu de la situation sanitaire ?
On s'interroge fortement sur sa tenue qui semble malheureusement compromise. Je suis très pessimiste. Cet événement marque habituellement l’ouverture de la saison taurine et cela aurait été sa 7e édition.
Propos recueillis par Boris Boutet
* Plus d'informations sur cette zone d'activité prochainement sur Objectif Gard.