LÉGISLATIVES Atteint d'un cancer, Max Roustan renonce à sa candidature
À l'occasion d'un point presse organisé à la hâte ce vendredi après-midi, Max Roustan, maire d'Alès, vient d'annoncer qu'une maladie l'obligeant à renoncer à sa candidature aux élections législatives sur la 4e circonscription lui a été diagnostiquée. La nouvelle est vécue comme "un coup de masse" par le principal intéressé qui, bien entouré, se prépare pour un combat de 60 jours.
On s'attendait à tout sauf à ça ! Lors d'un point presse organisé à la hâte ce vendredi en fin d'après-midi, Max Roustan a officialisé son retrait de la course à la députation pour laquelle il avait naturellement obtenu l'investiture Les Républicains en septembre dernier. Hélas, les raisons de ce renoncement ne sont pas imputables à un choix personnel, pas plus qu'elles ne sont liées à la déroute de la candidate LR à l'élection présidentielle.
Sans détour comme à son habitude, le septuagénaire (77 ans), qui a assuré avoir eu la ferme intention de briguer un quatrième mandat pour "défendre le territoire en couchant devant la porte du Premier ministre" s'il le fallait, a invoqué l'arrivée récente dans sa vie "d'éléments nouveaux". En effet, alors que le premier magistrat de la ville d'Alès se soumet "très régulièrement" à des analyses, son dernier bilan de santé lui a été "très nettement défavorable".
"J'espère que dans deux mois on en rigolera"
Pour éviter "toutes supputations" et en dépit du secret médical, le principal intéressé a accepté de révéler qu'il s'agit d'un cancer de la prostate. Parce qu'elle nécessite une prise en charge urgente et quotidienne, Max Roustan s'attend à ce que cette maladie "freine sa disponibilité". Dans ces conditions, et alors que le candidat remplaçant de la Droite sera connu ce mardi 3 mai, l'ex-président d'Alès Agglo "cède sa place pour la députation".
Ému aux larmes comme rarement il ne l'a été, le premier édile vit cette épreuve comme "un coup de masse", lui qui a traversé les décennies sans le moindre problème de santé majeur. Avec des horaires aménagés dans les prochaines semaines, "le maire restera maire" et sera présent à l'hôtel de ville chaque jour. "Ce n'est pas le plus beau moment qu'on vit depuis 30 ans. C'est une nouvelle douloureuse. Mais le plus important c'est que son pronostic vital n'est pas engagé. Il y a 85% de chance que tout se règle. Le traitement est lourd, il dure au moins 60 jours. Mais j'espère que dans deux mois on en rigolera", a commenté avec optimisme le premier adjoint Christophe Rivenq, présent à ses côtés ce vendredi soir.
À l'heure où paraissent ces lignes, celui qui est maire d'Alès depuis 1995 s'adresse - comme tous les vendredis - à ses proches, fidèles de la première heure et militants LR depuis les locaux de Lou Regain, son QG du boulevard Gambetta. C'est assurément avec le cœur lourd que les derniers nommés accueilleront la nouvelle.
Corentin Migoule