Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 11.02.2020 - boris-boutet - 2 min  - vu 710 fois

MARDI ÉCO Exavision voit toujours plus loin

Éric Nascimben, PDG d’Exavision, devant son bassin de test pour caméras. (Photo Boris Boutet)

Créée par Éric Nascimben et deux autres associés en 1990, l’entreprise gardoise Exavision produit à Milhaud des caméras capables de résister aux situations les plus extrêmes. Des produits qui ont séduit les grands groupes français et que l’entreprise rêve désormais d’exporter. 

En 30 ans, elle s’est imposée comme un acteur incontournable de la sécurité, en France comme à l’étranger. “Nos solutions optroniques allient des technologies comme l’optique, l’électronique et la mécatronique, explique Éric Nascimben, ingénieur et PDG d’Exavision. Ainsi, nos caméras sont capables d’identifier un homme à plus de dix kilomètres, de jour comme de nuit, et d’en mesurer sa position GPS précise.”

Une entreprise classée secret défense

À titre de comparaison, les outils de vidéoprotection généralement utilisés par les communes ont une portée de quelques centaines de mètres. “Les nôtres servent à protéger les bases militaires ou les zones nucléaires, pointe Éric Nascimben. Nous avons trois principaux secteurs d’activité. La défense, qui représente une grosse moitié de notre chiffre d’affaires, la sécurité intérieure, qui prend de plus en plus d’importance avec notamment la lutte anti-drones, tandis que notre dernier pôle, le nucléaire, est en déclin depuis Fukushima.” 

Des secteurs sensibles qui justifient que l’entreprise soit classée secret défense et qui la pousse à réaliser des caméras résistant aux conditions les plus extrêmes. “Notre force, c’est que nous produisons nos solutions optroniques de A à Z, développe le PDG. Le design, la production et la qualification sont pris en charge par la trentaine de salariés d’Exavision. Nous avons un bassin pour tester les caméras destinées à équiper des sous-marins, et une enceinte climatique dans laquelle elles supportent des températures variant entre - 40°C et 150°C.” De quoi leur permettre par exemple d’assister la construction d’un sarcophage sur le réacteur nucléaire de Tchernobyle. 

Dans ces enceintes climatiques, les caméras d’Exavision doivent supporter des températures comprises entre – 40°C et 150°C. (Photo Boris Boutet)

Avec un chiffres d’affaires de 6,5 millions d’euros en 2019 et une croissance à deux chiffres, on pourrait croire qu’Exavision a trouvé son rythme de croisière. Que nenni ! En recherche constante de l’innovation, l’entreprise gardoise souhaite aussi se diversifier. “ Nous avons développé des solutions anti-incendie. Nous pouvons localiser précisément les départs de feu à plus de 18 kilomètres et permettre une intervention plus rapide des pompiers, détaille Éric Nascimben. Nous travaillons également sur des solutions de dissuasion non létales pour assurer, entre autres, la sécurité des bases aériennes.”

Un riche qui programme qui doit s’accompagner d’un développement des exportations. “Nous sommes présents sur plusieurs continents à travers les groupes français que fournissons, indique Éric Nascimben. L’idée est de nous affranchir du contrôle qu’ont ces derniers sur les activités internationales des PME.” Ainsi, Exavision compte faire passer sa part d’export de 10 à 50% en trois ans afin de passer la barre des 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et voir toujours plus loin. 

Boris Boutet

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