MARGUERITTES La ferme Beauregard fait son marché... et ouvre ses portes !
Qui n'a jamais eu envie d'aller seul ou en famille découvrir les joies de la ferme ? Il se trouve qu'à Marguerittes, la ferme Beauregard organise, demain dimanche, sa journée portes ouvertes et surtout un grand marché du terroir de 9h à 18h (entrée libre). Foncez et découvrez l'élevage et son marché de l'Avent !
Le beau temps sera de la partie et c'est essentiel pour de telles journées. Alors que l'été indien se prolonge, quel plaisir d'aller faire son marché dans une ferme locale ! Seul ou en famille, gageons que le moment passé sera excellent. Ouverture des portes sur les coups de 9h pour les visiteurs. "Les gens pourront faire le tour du marché qui réunira une vingtaine de producteurs. Il y aura du miel, du vin, du Champagne, du fromage, des produits cévenols, des confitures, des jus de fruits et des fruits, des biscuits, des crêpes... Nous avons aussi notre charcuterie et notre boutique !", détaille Chantal.
Un repas fermier à 25 euros sera lui aussi proposé pour les amateurs de bonnes choses et celles et ceux qui voudraient les déguster chauds, assis, au calme et à l'abri. La réservation est conseillée. "Tous les produits seront frais. Vous aurez une belle assiette de nos charcuteries, un sauté de porc aux cèpes avec un gratin dauphinois, un fromage de chèvre et une tarte aux pommes et le café." Une animation est prévue au programme et la visite de l'exploitation aussi de 10h à 12h et de 15h à 17h. Un vaste parking accueillera sans problèmes les visiteurs.
On allait oublier les oeufs. Ah, les oeufs, si petite boite qui renferme un trésor doré. Toute la différence se fait évidemment dans l'alimentation des poules, mais aussi dans la fraîcheur. "Il y aura aussi des oeufs. Nous en vendons toute l'année et ils n'ont jamais plus de trois jours de ponte ! Quand on monte les blancs en neige, ça reste bien ferme, c'est idéal pour une bonne mousse au chocolat !"
Pourquoi ce petit marché ? "On fait un marché à la mi-novembre car il n'y a pas grand-chose à faire et cela nous permet de montrer aux gens les produits à déguster pour les fêtes. Foie gras, pâté croûte, saumon fumé, boudin noir, boudin blanc, volaille de fête... Ils peuvent voir ce qu'ils vont manger. Je dis toujours qu'il faut toujours voir la ferme dont on mange la production ! Avec ça, ils sont sûrs de ce qu'ils mangent, ils adorent venir en famille car il y a une aire de jeux pour les enfants !"
Actuellement en fabrication, Beauregard a commencé sa saison de boudin noir et de boudin blanc, donc. "On attaque les raclettes et on a tout ce qu'il faut ! On fait aussi les produits à choucroute car nous faisons nos saucisses à la manière de Morteau, nos knacks, nos saucissons à l'ail, fumés ou au naturel, nos jambonneaux... Tout est 100 % créé ici, à la ferme." En circuit court, pas mieux. Les seuls kilomètres que fait la viande c'est ceux que sont obligés de faire les cochons pour aller à l'abattoir d'Alès.
À savoir sur la ferme Beauregard
La ferme Beauregard est une entreprise familiale, avant tout, qui est gérée par la famille Verrecchia. Un réel savoir-faire, un bon dynamisme, et une indéniable passion permettent à ses membres d’assurer l’élevage. La transformation et la commercialisation des produits se font sans aucun intermédiaire et ici, les animaux sont respectés et leur bien-être et leur environnement ne sont aucunement négligés.
"Bouchers depuis trois générations, nous exerçons le métier de boucher charcutier sur place à la ferme dans un laboratoire agréé. Nous assurons la découpe de porc issue de notre élevage ainsi que de bœuf, agneau, veau bio issu de production (Aveyron Lozère). Nous fabriquons la charcuterie des Costières de manière artisanale, ne contenant ni colorant ni conservateur, issue de notre porc plein air des Costières."
Chantal, exploitante agricole en élevage porcins de plein-air a décidé d'implanter l’élevage sur la commune de Marguerittes. Elle gère la boutique et la ferme sur l’exploitation. Bruno, boucher-charcutier et traiteur depuis plus de 38 ans est le troisième de la lignée familiale. C'est lui qui assure la découpe fraîche et la transformation en charcuterie artisanale, de la production issue de l’élevage. Il est gérant et forme les apprentis. Enfin, Anthony, le fils de Chantal et Bruno a eu son bac agricole en production animale en 2007. Jeune exploitant agricole en élevage (porcins et avicoles), il s'occupe des élevages porcin et avicole, de la boutique en ligne et de page Facebook.
Petit retour en arrière pour mieux comprendre...
Chantal et Bruno Verrecchia se lancent dans l'élevage porcin de plein air dans les années 2000. En 2005 et après de nombreuses recherches, ils achètent le Mas Beauregard sur six hectares à Marguerittes. Tout était à faire ! Le petit cheptel de cochons originel est déplacé lorsque les premières parcelles sont aménagées. L'année suivante, l'heure est venue pour ériger le laboratoire de fabrication destiné à la transformation des produits issus de l'élevage.
En 2008 , place à l'ouverture de la boutique de la ferme. Anthony Verrecchia, jeune agriculteur, crée avec sa mère le GAEC Éleveurs de Beauregard. La Ferme Beauregard prend alors son envol avec un cheptel en constante évolution. En 2019, la propriété s'étend sur dix hectares et la ferme crée son nouveau site Internet avec vente en ligne www.lafermebeauregard.fr. Enfin et l'année dernière, la ferme s'ouvre logiquement à l'agritourisme s'inscrivant dans une volonté de partager avec le public ses valeurs pour un élevage respectueux des animaux et de l'environnement.
Les raisons du succès de Beauregard
Primo, les animaux sont des êtres sensibles. Ils ressentent des émotions telles que la peur, la douleur, ainsi que le plaisir et le bien être... Ici, les cochons naissent à la ferme, ont une existence paisible, dans de grands espaces et parcelles, des cabanes paillées pour dormir à abri des intempéries, des points d'eau pour se rafraichir et une alimentation équilibrée.
Secundo, la protection de l'environnement. Dans l'élevage plein air extensif, la ferme respecte la rotation des parcelles, aspect incontournable pour éviter la saturation des sols. Ce mode d'élevage évite le lisier et les effluents qui, dans le milieu intensif, créent la formation de nitrates dont on connait tous les méfaits sur l'environnement en saturant les sols, polluant les nappes phréatiques, favorisant les maladies... "À La Ferme Beauregard, nous faisons le choix d'un élevage raisonné répondant aux seuls besoins de notre clientèle et à la logique de la rentabilité."
Enfin et tertio, la garantie de produits de qualité. "Nos cochons sont élevés en plein air avec une nourriture adaptée, des céréales tracées, issues du bassin local. sans OGM et sans aucun traitement antibiotique. Cela nous permet de préparer de bons jambons, salaisons et autres charcuteries, garants de qualité et sécurité sanitaire pour nos clients." Membres de Militant du Goût, engagés pour les circuits courts, les productions sont régulièrement médaillées aux concours annuels et fournissent plusieurs grandes tables du département du Gard. Les marques "Porc Plein Air des Costières" et "Charcuterie des Costières" sont déposées à l'INPI en 2007. La Ferme Beauregard est recommandée par Le Petit futé et Gault & Millau depuis quelques années.
Une histoire de passion et de respect du cochon
Pour s'assurer un parcours d'excellence, la reproduction et la gestion sont des valeurs primordiales. Le papa cochon dit le "verrat", court après la maman cochonne, dite la "truie" ou après la cochette dite "jeune fille" si elle n'a pas encore eu de porcelets. La femelle est en chaleur pendant cinq jours. C'est pendant ce court laps de temps qu'une saillie peut avoir lieu et féconder peut-être l'heureuse élue !
Ensuite, "les futures mères" sont déplacées dans des parcs plus petits appelés "parcs de maternité" afin de se préparer, en vue de leur mise bas. "À la Ferme Beauregard, nous ne pratiquons pas d'insémination artificielle. La gestation dure mois, trois semaines et trois jours. À la naissance, les porcelets pèsent environ 500 grammes et leur nombre varie de six à 12 selon les truies. Ils resteront avec leur mère pendant six à huit semaines, nourris avec le lait maternel sauf les deux dernières semaines où ils commenceront aussi à goûter à l'alimentation à base de céréales."
Ensuite, ils seront sevrés, c'est-à-dire qu'ils quitteront leur mère et irons dans un autre parc, plus grand, dit "parcs porcelet" avec une autre portée, nourris avec une alimentation plus protéinée et à volonté. L'éleveur, en fonction du stade physiologique des animaux, décidera du temps qu'ils y resteront ! La mère, ayant perdu beaucoup de poids durant la lactation, sera conduite vers un parc appelé "parc de gestante", afin d'être remise en forme, pour récupérer son poids initial.
Pendant ce temps, les porcelets regroupés, entre 15 et 20 par parc, grossissent paisiblement. L'éleveur décidera plus tard, vers trois mois environ, en fonction de leurs formes, de les déplacer dans des parcs arborés, entre 2 000 et 3 500 m², avec des mares pour se rafraîchir ! Ils y resteront jusqu'à l'âge de huit à dix mois... avec des poids de 150 à 200 kilos, pour atteindre une maturité qui confère à leur viande un goût d'excellence, grâce à notre conception de l'élevage, dans les salaisons et produits transformés.
"Chaque verrat se trouve dans un parc spécifique. Ils sont séparés des truies. C'est l'éleveur qui amène les truies lorsque la période est propice... C'est par la maitrise des saillies, que la reproduction s'établie, et la croissance se tait naturellement. Pour respecter totalement et favoriser leur bien-être nos animaux ne portent d'anneaux. Nous ne coupons pas leurs queues et n'édentons pas les porcelets..."
La Ferme Beauregard : D3 Route de Redessan 30 320 Marguerittes. Tel : 06.25.04.56.48 ou 06.12.36.87.76. La boutique à la ferme est ouverte les mercredi et vendredi de 8h à 13h puis de 15h à 19h et le samedi matin de 8h à 13h.