MUNICIPALES L’heure du bilan pour Max Roustan
Hier soir, dans sa permanence du boulevard Gambetta, le maire d’Alès et candidat à sa réélection, Max Roustan, a présenté à la population le bilan de ses six dernières années de mandat et mis certaines choses au point.
Costume bleu marine et cravate rayée, le maire commence la soirée par un exercice qu’il pratique et affectionne depuis 25 ans : il fait des bises, serre des mains et discute avec les uns et les autres. Quelques minutes plus tard, c’est son directeur de cabinet, Christophe Rivenq, qui donne le coup d’envoi de « cette petite réunion entre amis » dont le but est de revenir sur les grands projets réalisés lors de la dernière mandature. Et puis Max Roustan s’empare du micro pour exprimer, dès ses premiers mots, son coup de gueule du moment. « J’en ai ras-le-bol d’entendre dire que je suis mourant et que j’abandonne, fulmine-t-il. Si je ne vais pas au Sénat, c’est pour continuer à Alès ! Alors oui, j’aime bien mes poules, mes truites et mes canards, mais il n’est pas question que je parte. Je n’ai jamais lâché le territoire et ce n’est pas maintenant que je vais le faire. » Toutefois, il rappelle sa volonté de penser à l’avenir : « J’ai souhaité que Christophe Rivenq se prépare à prendre la relève dans une démarche transparente et honnête. Cela fait trente ans que nous sommes ensemble et notre couple va continuer à très bien marcher. » Une déclaration de circonstance en ce jour de Saint-Valentin…
Le cadre étant posé, les conseillers municipaux sont invités à rejoindre la scène, par petits groupes, pour présenter le bilan de la dernière mandature sur les différentes thématiques qui les concernent. Marie-Claude Albaladejo, adjointe aux sports, ouvre le bal pour afficher la dynamique sportive qui règne sur la ville, « avec 90 clubs, 10 500 licenciés, 64 installations sur l’agglo et un budget de 933 000€. » L’élue Catherine Larguier, à son tour, rappelle l’importance de la culture : « Alès a beaucoup de chance avec deux structures nationales que sont le Cratère et le Pôle cirque. Enfin, nos trois musées ont attiré 240 000 visiteurs sur six ans. » Alain Bensakoun, quant à lui, évoque les réalisations en terme de développement durable : « Nous avons toujours été les premiers ! Notre Office de tourisme était le premier bâtiment de France à être équipé de panneaux photovoltaïques, notre municipalité était l’une des premières à créer un service développement durable », etc.
Dans la même veine, Marie-Christine Peyric se réjouit que la capitale des Cévennes soit passée « du gris au vert » et fait l’éloge de Max Roustan « qui n’a pas attendu que ce soit la mode de la proximité citoyenne pour aller discuter dans un coin de rue ou dans un bistrot. Il a des oreilles, et après c’est Christophe qui travaille », sourit-elle. Christian Chambon parle ensuite éducation, vantant « la création de classes », « les travaux de rénovation dans les écoles » et « un programme de réussite éducative innovant et performant », tandis que Valérie Meunier évoque la petite enfance accueillie « dans 21 établissements ». La sécurité est aussi abordée à travers quelques chiffres : 160 caméras, 60 policiers « dont huit qui patrouillent la ville en permanence » et « le centre de vidéo-protection qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. » Le bilan se poursuit dans les domaines de la jeunesse, de la santé ou encore du social, ponctué de quelques interventions de la paire Roustan-Rivenq.
Les deux acolytes ne se sont pas privés de quelques tacles à l’égard de leurs adversaires, notamment Paul Planque, sans jamais citer son nom. « Quand on vient de Paris pour donner des leçons de démocratie et de citoyenneté, alors que nous, nous avons déjà montré l’exemple… », lance le maire. Le candidat communiste en reprend une couche un peu plus tard sur un autre thème : « L’environnement, ça nous connaît, et on n’a pas de leçons à recevoir d’un Parisien ! » Applaudi, Max Roustan était hier soir dans son élément.
Élodie Boschet