NÎMES EN FERIA Une soixantaine d'anticorrida rassemblée face aux arènes
Depuis 16h ce samedi après-midi, une cinquantaine d'anticorridas sont rassemblés face aux arènes de Nîmes. Un important dispositif de sécurité a été prévu avec plus de 100 policiers mobilisés. La manifestation devrait durer jusqu'à 21h, heure de la fin de la corrida.
C'est une manifestation déclarée en préfecture et organisée par Nathalie Valentin, anciennement membre de l'Alliance anticorrida mais qui aujourd'hui milite en son nom. Un rassemblement autorisé par la préfecture du Gard mais dans un périmètre bien précis situé à l'angle de la banque de France et du square du 11 novembre. Il y a deux jours, la préfète Marie-Françoise Lecaillon avait prononcé un arrêté interdisant tout rassemblement autour des arènes comprenant bien sûr le parvis où les anticorridas aiment se retrouver avant les corridas de la feria.
"Où voyez-vous de la violence ? Voyez-vous des black blocs ? Je n'ai jamais vu un tel déni de démocratie", s'insurge Claire Starozinski, présidente de l'Alliance anticorrida présente en tant que militante citoyenne qui regrette qu'un tel arrêté soit pris, selon elle, au dernier moment. Si dans un premier temps, la cinquantaine de manifestants présent était rassemblée sur la voie, tout le monde a accepté sans broncher de rester dans la zone attribuée. Un homme tentera de forcer le cordon mais sans succès. Aucun débordement n'a été constaté.
Il faut dire qu'un important dispositif de forces de l'ordre avait été prévu avec plus de 100 policiers mobilisés. Même des policiers espagnols ont fait le déplacement. Une manifestation bruyante où les anti ont utilisé des mégaphones, sifflets et même des casseroles pour se faire entendre. "J'admire ces gens bloqués en plein soleil cachés derrière les algecos et les toilettes. Je me pose la question de savoir si ce n'est pas fait exprès", poursuit ironiquement Claire Starozinski. Les anticorridas souhaitaient marquer le coup pour les 70 ans de la feria.
Corentin Corger