Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 22.02.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 347 fois

NÎMES Fermeture de Diderot : les syndicats montent au créneau

Les syndicats ont organisé hier matin une conférence de presse : Florence Testud, présidente de la FCPE du Gard ; Emmanuel Bois, secrétaire départemental FSU et Florence Thiébaut (Snes-FSU) .Photo : CM.

Les syndicats de professeurs et de parents d'élèves s'inquiètent du nouveau lieu d'affectation des collégiens de Diderot, dont la fermeture est prévue en 2018.

L'information a été révélée en novembre, par le président (PS) du Département et le recteur de l'académie de Montpellier. Une mois plus tard, la vice-présidente en charge des collèges, Nathalie Nury, a exposé les motifs de la fermeture du collège Diderot. Dans le quartier populaire de Valdegour, l’établissement (REP+) regroupe 270 élèves, issus de la même catégorie sociale. « Malheureusement aujourd'hui, un élève de Diderot n'a pas les mêmes chances de réussir qu'un élève du collège Révolution », soutient l’élue socialiste, assurant que  « la mixité sociale favorise l'égalité des chances ».

Favoriser la mixité sociale 

Cette annonce, par voie de presse, a été mal reçue par la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) et la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves). Les syndicats réclament « l'ouverture d'un débat sur la pertinence de cette fermeture » et surtout, veulent « connaître les solutions proposées ». Car si sur le constat, Emmanuel Bois, co-secrétaire du syndicat FSU, est d'accord avec les pouvoirs publics, sur les solutions à apporter, des points d’achoppement demeurent... « Où vont aller les 270 élèves* du collège Diderot ? On ne sait pas ! Nous n'avons même pas été consultés ! », déplore Florence Testud, présidente de la FCPE du Gard.

Les syndicats sont septiques sur le transfert des collégiens de Diderot à Révolution, un établissement aux critères sociaux plus favorables. « On ne pourra pas les mettre tous là-bas ! », affirment FSU qui craint, à terme, leur affectation à Condorcet. Un collège à un kilomètre de Diderot, implanté dans le quartier populaire de Pissevin. « À Condorcet, il y a déjà de gros problèmes... C’est une cocotte minute », alerte Emmanuel Bois.

Quelle solution pour les syndicats ?

Les organisations syndicales prônent la constructions d'un nouveau collège. « Nîmes est une ville en pleine expansion démographique et nous allons encore fermer un collège !? », interroge M.Bois, faisant allusion à la fermeture de Bigot. Pour favoriser la mixité sociale, la FSU propose la création d’un collège près de l’hôpital Carémeau : « avec le Mas de Lauze à côté, cela permettrait une réelle mixité sociale ». Une idée approuvée par la FCPE inquiète, elle, des dépenses supplémentaires que la fermeture de Diderot occasionnera pour les familles, entre les frais de transports et de cantine.

Ancien conseiller départemental du canton, Bernard Auzon-Cape a fait part de son « amertume ». Selon lui, la fermeture de Diderot trotte depuis longtemps dans la tête du rectorat. « Elle avait été empêchée à l’époque par l’action de l’ex-président du Département Damien Alary », se souvient-il, « aujourd’hui il y a une nouvelle majorité ». La FSU plébiscite ce message politique. « La fermeture de Diderot a été organisée », prétend Emmanuel Bois, « en 2012, la suppression de la classe Segpa (section d'enseignement général et professionnel adapté) a enlevé une cinquantaine d’élèves de Diderot pour les transférer à Condorcet…. On a également enlevé des enseignants pour recruter des contractuels ». Et à la FSU de supputer : « la fermeture de Diderot permettrait la suppression d’un collège REP+ et donc, des moyens supplémentaires qui lui sont alloués...* ».

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

*Les Établissement en REP+ ont des moyens supplémentaires accordés par l'État. 

Coralie Mollaret

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