NÎMES Il perd un rein pour une place de parking !
Il venait de signer son CDI dans une chaine de restauration rapide de Nîmes, après 4 mois de CDD… et des années de galère. Pour Yassin, un trentenaire en pleine forme il y a quelques jours encore, c’était le début d’une nouvelle vie. Sauf qu’il y a deux semaines, en plein après midi, sa vie a basculé pour un accrochage ultra-violent au sujet d’une place de parking.
Résultat : un rein en moins, une opération du colon, des tendons sectionnés au bras et une autre opération qui se profile dans les prochains jours. C’est alité et le visage marqué par la souffrance qu’il nous a accueilli, dans un service spécialisé d’un hôpital du sud de la France. Yassin a des trémolos dans la voix en évoquant cette journée fatidique quartier Serre Paradis à Nîmes. « Je voulais récupérer ma voiture qui était garée, mais je ne pouvais pas sortir à cause d’une voiture qui me serrait trop derrière moi. J’ai demandé à un groupe qui était sur le trottoir si la voiture était à eux et si le propriétaire pouvait la bouger », raconte les larmes aux yeux le jeune homme.
Le conducteur présumé, qu’il connait de vue, passe devant la voiture de Yassin, puis il revient sur ses pas. Il fait la même opération quatre fois comme pour provoquer. Au bout de quelques secondes, je suis sorti de mon véhicule et je lui ai dit : « tu fais quoi ? » et là il m’a répondu : « tu veux que je te casse le cul ». Yassin reprend : "Il s’est approché de moi et il m’a poignardé avec un couteau qui ressemblait à un couteau de chasseur », poursuit encore terrifié, le blessé qui a essuyé d’autres coups du conducteur irascible. "Je me suis instinctivement protégé le cœur avec mon bras et ma main et là j’ai reçu un autre coup », poursuit-il étonné par la tournure des évènements.
Depuis la vie de Yassin est faite d’opérations et de soins. « Son agresseur est lui toujours en fuite et fait l’objet d’une enquête pour violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente", souligne son avocat Me Carmelo Vialette qui s’interroge sur "cette violence gratuite qui tend à se généraliser, avec des conséquences qui peuvent être irréversibles ».
Boris De la Cruz