NÎMES La SPA renvoyée à nouveau dans les cordes dans son bras de fer contre les corridas
La Société protectrice des animaux (SPA) est déboutée de son action judiciaire. Elle doit, en outre, payer les frais de procédure, soit 4 000 euros à verser au maire de Nîmes, Jean Paul Fournier, à Léa Vicens et à Simon Casas. L’association n’était pas présente au délibéré ce lundi après-midi.
La SPA dénonçait devant le tribunal correctionnel de Nîmes des « sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ou captif ». Dans la ligne de mire de l’association de protection des animaux, les corridas qui se déroulent dans les arènes de Nîmes. Elle avait déposé plainte directement devant le tribunal par citation directe.
L'association a dénoncé à l’audience un « spectacle barbare émanant d’un autre temps ». En réplique les avocats de Léa Vicens, du maire de Nîmes et de Simon Casas, tous les trois visés par la plainte, ont plaidé une action judiciaire qui ne serait qu’un coup de pub de la SPA devant la justice.
« Nîmes est la capitale dans le sud de la France du culte taurin, il y a ici une tradition ininterrompue. La SPA utilise le tribunal pour sa propre communication, on vous traîne devant une juridiction pénale juste pour le spectacle », dénonce avec brio maître Jean-Pierre Bigonnet, avocat de Simon Casas le patron des spectacles taurins dans les Arènes nîmoises. L'avocat réclame que la SPA soit condamnée pour procédure abusive et sanctionnée à payer des dommages et intérêts. « Car on oublie l’essentiel du débat, mais on n’est pas devant des joyeux adhérents de la SPA, ici on fait du droit et je vous demande de calmer les ardeurs procédurales de de cette association en les condamnant à verser des dommages et intérêts pour procédure abusive »
Si la SPA n’a pas été sanctionnée pour ce motif, elle perd à nouveau son bras de fer devant les juridictions du sud de la France.
Boris De la Cruz