Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.09.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2847 fois

NÎMES MÉTROPOLE Vers un plan de redressement ?

(À gauche) Le maire de Générac, Frédéric Touzellier, et le président de Nîmes métropole, Franck Proust  (Photo : Romain Cura)

Les maires, présidents de groupe et membres du bureau ont assisté au séminaire de rentrée de Nîmes métropole ce mercredi 9 septembre 2020. Une rentrée qui s'annonce sous le signe de la rigueur budgétaire. 

À Nîmes métropole visiblement, il va falloir se retrousser les manches. Et même plus. Ce mercredi, le président de l'Agglo, Franck Proust, épaulé par son vice-président aux Finances et le directeur financier du Grand Avignon, ont dressé l'état des finances communautaires. Clairement, « elles ne sont pas bonnes !, lâche l’un des élus présents au séminaire. Même le préfet du Gard (Didier Lauga) qui a rencontré Franck Proust quelques jours auparavant a dit que l’Agglo était dans le rouge. » Et il ne parlait pas de la circulation du covid-19. 

D'après les dires de la nouvelle majorité, les ennuis financiers de Nîmes métropole ont plusieurs origines. D’abord, une « hausse des dépenses de fonctionnement ces deux dernières années », qui grèverait l’épargne. En terme de chiffres, la majorité avance « une trentaine d’embauches en 2018 et 2019 », hors transferts de compétences. Mais le plus inquiétant d'après la majorité, ce serait la dette de la collectivité. Si la nouvelle équipe ne prend aucune mesure, « celle-ci avoisinerait le demi-milliard d’euros d'ici 2021-2022 et sa capacité de remboursement serait fixé à 15 ans. » Un niveau supérieur au seuil d’alerte fixé par l’État à 11,5 ans.  

Quelles solutions pour l’Agglo ? 

Le nouvel exécutif entend redresser la situation, faire des économies, investir moins et se trouver, peut-être, de nouvelles sources de financement. Certains parlent de baisser les dépenses de fonctionnement de 3 millions par an. Ce montant est-il à la hauteur des enjeux si l'on s'en réfère à ce que dit le nouvel exécutif ? Il a également été conseillé à l’Agglo de baisser ses dépenses d’investissement à 60 M€ sur les trois prochaines années. Pour rappel, le budget primitif 2020 - voté en décembre 2019 - prévoyait un exercice de 124 M€. Cette piste pourrait s’avérer délicate au moment où l’économie, frappée par la crise sanitaire, a besoin d'être soutenue.

Pour faire rentrer de l’argent, Nîmes métropole a parlé de nouveaux leviers fiscaux : instauration d’une taxe GEMAPI, hausse de la TEOM (taxe des ordures ménagères) ou mise en place d’une taxe additionnelle sur la taxe foncière. Des sujets polémiques mais pour l'heure, rien n'a été arrêté. Enfin, lors du séminaire, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a demandé à ce que « des responsabilités soient établies. » En octobre - après les Sénatoriales -, le préfet du Gard viendra quant à lui exposer sa vision de la situation. Concernant l’élu nîmois et président de Nîmes métropole, Franck Proust, il regarde vers l’avenir, un œil sur la préparation du budget 2021 et l'autre sur le prochain conseil communautaire du 21 septembre.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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