NÎMES OLYMPIQUE Des Crocos pas vernis, ni gâtés...
En tête dès la 2e minute de jeu grâce à Bobichon, Nîmes s'est incliné 2-1 contre Saint-Étienne. Malgré de grosses situations en fin de match, pas franchement aidés par l'arbitrage, les Crocos, qui auraient pu bénéficier d'un penalty pour une faute spectaculaire sur Bozok, ont craqué sur un but contestable.
Le report de ce match, prévu initialement ce dimanche à 15h, perturbait les supporters qui n'ont pas pu se déplacer en nombre. Mais visiblement pas les joueurs. Dès la 2e minute de jeu, Bobichon refroidissait un tiède Chaudron (0-1). Après une récupération du ballon de Bozok dans le rond central, Savanier servait parfaitement Bouanga qui ajustait son centre pour le milieu nîmois qui reprenait de la tête à bout portant. Imparable pour Ruffier( 0-1. 2e). Une ouverture du score qu'allait manquer la trentaine de supporters nîmois finalement venue à Geoffroy-Guichard, arrivée juste après coup. Les Crocos menaient mais subissaient immédiatement la réaction des Verts.
Devant Hamouma, du pied, puis sur une tête de Beric, Bernardoni réalisait une double parade exceptionnelle. Une entame intense qui se poursuivait avec de l'engagement et des équipes déjà coupées en deux où chaque perte de balle constituait une potentielle occasion pour l'adversaire. Le quart d'heure était à peine passé que Bernardoni sauvait à nouveau les Crocos, encore du pied, face à Nordin. Le contexte particulier impactait le jeu. En raison du report de la rencontre, les Magic Fans (Ultras stéphanois) avaient déployé une banderole "Nous sifflons le début de la révolte populaire. Non au match le lundi", le tout accompagné de coups de sifflet qui ont forcément gêné les acteurs.
Pas de répit pour Bernardoni
Mais cela ne semblait pas dissiper des Nîmois, concentrés... jusqu'à cette bourde terrible de Ferri. Le joueur prêté par Lyon, le destin est parfois cruel, glissait en position de dernier défenseur et offrait l'égalisation à Cabella. Le joueur formé à Montpellier lobait Bernardoni d'un subtil piqué (1-1, 24e). Ce retour aux affaires motivait les locaux qui poussaient davantage. Debuchy butait sur le premier poteau (28e), la tête de Beric était capté par le gardien gardois (35e) et la reprise de Nordin filait au-dessus (40e). Dans son élan, l'attaquant stéphanois venait percutait Maouassa au thorax et à la tête, qui ne se relevait pas. Très sonné, craignant une commotion cérébrale, le défenseur sortait sur la civière, remplacé par Miguel.
Ce qui donnait cinq minutes de temps additionnel où les dernières opportunités de ce premier acte étaient nîmoises. Bobichon forçait Ruffier à se détendre et Bouanga manquait son face-à-face après une belle passe de Ferri. L'intensité se poursuivait au retour des vestiaires. Après une frappe hors cadre de Ripart, le duel Nordin-Bernardoni reprenait de plus belle mais c'était toujours le pied du portier nîmois qui avait le dernier mot (50e).
Des Crocos pas vernis
La domination allait basculer côté rouge. Les transmissions des visiteurs étaient plus tranchantes. Sur l'une d'entre elles, Bouanga partait seul sur son côté droit. Après tergiversations, il servait Bozok qui était repris in extremis devant le but (54e). Le Gabonais décidait ensuite de prendre ses responsabilités et de décocher une frappe soudaine des 25 mètres (61e). Sans la déviation de justesse de Ruffier le ballon prenait le chemin de la lucarne.
Dans un contexte très - parfois trop - engagé, la possibilité de renverser le Chaudron était présente mais il manquait un dernier ingrédient : la réussite. Après un magnifique ballon délivré par Savanier, Ripart s'emmêlait les pinceaux sur son contrôle mais obligeait néanmoins le dernier rempart stéphanois à s'interposer (63e). Sur le corner, la malchance s'abattait sur Bozok, quand ce dernier voyait sa reprise de la tête heurter la barre transversale. Saint-Étienne se réveillait dans les quinze dernières minutes mais la défense du promu tenait bon. Le même Bozok allait à la lutte de la tête et se prenait un coup de pied en plein front sans que l'arbitre ne réagisse alors qu'un penalty s'imposait en faveur des Gardois !
Un but litigieux
Jusqu'à un centre à destination de Beric, que le Slovène transformait en but, seul devant Bernardoni (2-1,79e). Un marquage lâché par Miguel qui après une course de 60 mètres pour revenir, manquait de lucidité pour ne pas faire le mètre de trop et s'aligner sur ses coéquipiers. Pour la seule fois de la soirée, le Chaudron bouillonnait. Tout comme Blaquart et Briançon qui pestaient pour une touche rouge et non verte au départ de l'action. Mais en vain. La VAR avait joué en faveur de Nîmes, il y a quinze jours après une faute strasbourgeoise. Une situation litigieuse qui reposait la question de savoir jusqu'où l'assistance vidéo doit permettre de revenir sur une action.
Malgré cela, Bouanga était à deux doigts - ceux de Ruffier - d'arracher l'égalisation sur un tir croisé (90e). Avec ce revers, c'est la première fois cette saison que les Crocos perdent un match après avoir mené au score : quatre victoires et un nul, jusqu'à présent. Un lundi soir qui laissera des regrets. Heureusement que Caen arrive dès samedi pour que les Crocos n'aient pas trop de temps pour gamberger.
De Saint-Étienne, Corentin Corger
30e journée de Ligue 1. Stade Geoffroy-Guichard. Saint-Étienne - Nîmes Olympique 2-1 (mi-temps : 1-1 ). Arbitre : Karim Abed. Buts à Saint-Étienne : Cabella (24e), Beric (79e). Buts à Nîmes : Bobichon (2e), . Avertissements à Saint-Étienne : Debuchy (6e), Ghezali (85e), M'vila (90e). Avertissements à Nîmes : Ferri (25e), Paquiez (56e), Briançon (82e), Bobichon (90e)
Nîmes : Bernardoni – Paquiez, Briançon (cap.), Lybohy, Maouassa (Miguel, 42e)- Bouanga, Ferri (Thioub, 86e), Savanier, Bobichon - Ripart, Bozok (Guillaume, 71e). Entraîneur : Bernard Blaquart. Remplaçants non utilisés : Valette, Guessoum, Valls, Alioui.
Saint-Étienne : Ruffier - Debuchy, Subotic, Kolodziejczak, Polomat - M'vila, Aït-bennasser (Vada, 66e) - Hamouma (Ghezali, 83e), Cabella, Nordin (Diony, 74e) - Beric. Entraîneur : Jean-Louis Gasset. Remplaçants non utilisés : Moulin, Saliba, Rocha, Gueye.