NÎMES OLYMPIQUE Des devoirs à la maison
Après la défaite encaissée au stade des Costières face au LOSC (2-3), aucun des Crocos n’avaient à l’idée de remettre en cause le succès nordiste. Cela ne les empêchait pas d’avoir des regrets.
Lille n’est pas l’équipe la plus pétillante, mais elle sait optimiser les qualités de ses joueurs. En premier lieu elle s’est trouvée extrêmement réaliste (trois buts sur six tirs cadrés). Puis, regroupé dans leurs trente derniers mètres, les Nordistes ont su résister aux assauts des Crocos. « Ils ont bien défendu », reconnaissait Anthony Briançon, le capitaine nîmois qui ajoutait, « il nous a manqué de l’adresse et le troisième but était évitable ».
« On peut sortir la tête haute, c'est une bonne défaite »
La formation nîmoise a été généreuse, comme d’habitude, mais elle a été mise en échec par le dispositif et les individualités lilloises. La défaite fait mal mais l’attaquant Umut Bozok préfère retenir du positif : « On peut sortir la tête haute, c'est une bonne défaite ». L’ancien meilleur buteur de ligue 2 admettait tout de même quelques lacunes de son équipe : « Nous avons reçu une leçon de réalisme ». Mais il soulignait des petits détails qui peuvent agacer : « Ils ont fait preuve d’expérience. Ils ont endormi le match ».
L’attaquant nîmois faisait allusion aux nombreux moments où Lille a cassé le rythme de la rencontre, en gagnant du temps. Ce n’est pas très beau, mais dans ce domaine, le LOSC n’est pas pire que les autres équipes. Umut Bozok a tout de même rendu hommage au secteur offensif des Dogues : « C’est une des meilleures attaques du championnat avec le PSG ». Une analyse que partage son entraîneur, Bernard Blaquart : « Après Neymar et M’Bappé, c’est le nom de Pépé qui vient. Il n’est d’ailleurs pas si loin que cela des deux premiers ». Quant à la puissance de feu des Nordistes, le technicien nîmois se montrait admiratif : « C’est un modèle dans le domaine de la contre-attaque et en étant menés 1-0 nous leur avons laissé des espaces ».
Quant au fait de joueur à 11 contre 10 pendant plus de 74 minutes, Bernard Blaquart estime que « ça les a conforté dans leur organisation, et ça arrive à un moment où ils mènent au score ». L’entame de la rencontre a aussi pesé lourd dans la physionomie du match, notamment le positionnement nîmois sur le coup-franc qui amène l’ouverture du score. À ce sujet, l’entraîneur du Nîmes Olympique souhaite revoir les images pour donner son avis. La chance n’était pas non plus du côté des Crocos. Sur le deuxième but lillois, le ballon est détourné par Ferri et Depres a touché la transversale à la dernière seconde. Ça fait beaucoup de malchance pour faire un bon résultat contre le dauphin du PSG.
Hier, Nîmes a cédé face au deuxième du championnat, il n’y pas de quoi à avoir honte et Bernard Blaquart restait philosophe : « La marche était peut-être un peu trop haute, mais il ne nous a pas manqué grand-chose ». L’apprentissage de ligue 1 passe aussi par des moments difficiles mais pas de panique, l’élève nîmois a déjà prouvé qu’il retenait bien les leçons.
Norman Jardin