NÎMES OLYMPIQUE Des signes extérieurs de richesse
Sur les quatre victoires remportées par les Nîmois depuis le début de la saison, trois l’ont été loin des Costières. À Strasbourg, l’équipe de Bernard Blaquart a confirmé qu'elle savait voyager, un argument indispensable pour se maintenir en ligue 1.
Après une victoire complètement dingue à Angers et une démonstration à Dijon, hier c’est Strasbourg qui a fait les frais des bonnes dispositions nîmoises à l’extérieur. À ce trio de succès, il convient d’ajouter les matchs nuls rapportés de Bordeaux et Monaco. Sur les 17 points récoltés par les Crocos depuis le début de la saison, 11 l’ont été en déplacement, soit 64 % du total. Le 4-3-3 mis en place par Bernard Blaquart, a parfaitement fonctionné face des Strasbourgeois volontaires mais maladroits.
Des trois matches gagnés à l’extérieur, celui décroché au stade de la Meinau est le seul remporté face à une équipe de la première moitié de classement. Le Racing était invaincu depuis sept rencontres, le stade était à guichets fermés (25 1280 spectateurs) et les joueurs locaux dominaient largement en première période. Le décor était bien en place pour que Nîmes ne fasse pas mieux que Amiens, Dijon, Monaco et Lille, tous rentrés bredouilles du chaudron alsacien.
Mais, dans le Bas-Rhin, les Crocos ont fait preuve d’une grande maturité. Même au plus fort de la domination du RCSA, Nîmes n’a jamais paniqué, l’organisation tactique ne s’est pas diluée dans le froid du Grand-Est. Et quand la défense était prise de court, Paul Bernardoni avait la main ferme pour rattraper le coup. Aujourd’hui (avant MHSC – Rennes), le NO est la quatrième meilleure équipe française à l’extérieur, derrière le PSG, Nice et Montpellier. Les Crocos ont aussi la deuxième attaque en déplacement avec 13 buts. Seul le Paris Saint-Germain fait mieux (19 buts).
Des statistiques impressionnantes qui sont la récompense de la mentalité nîmoise. Et puis il y a cette volonté offensive, qui avec la montée en L1, n’a pas été reniée. Solidaires en défense et dangereux en contre-attaque. Par exemple, quand son équipe menait au score, plutôt que de bétonner sa défense, Blaquart faisait entrer Depres et Alioui. Le risque a encore payé et, petit à petit, Nîmes grignote les points. Les Crocos ont désormais cinq longueurs d’avance sur le barragiste (Dijon) et sept sur le premier relégable (Monaco). Il ne manque plus qu’à appliquer la recette de ce bon "coup de Rhin" aux Costières, et le maintien ne sera alors plus qu’une formalité.
Norman Jardin