Malgré les moyens mis en place par la mairie (40 000 euros de publicité), les élus n'auront pas réussi à rassembler les nîmois cet après-midi aux Costières de Nîmes. Selon nos estimations, les chiffres seraient inférieurs à ceux du rassemblement de samedi dernier sur le parvis des Arènes.

La semaine dernière, sous l'impulsion des supporters nîmois, plus de 500 personnes s'étaient réunis sur le parvis des arènes pour soutenir le Nîmes Olympique dans la tourmente. Cet après-midi, alors que les crocos ont enregistré un match nul à domicile hier soir 3 - 3 face au Havre, seulement 400 personnes auraient été comptabilisées, soit moins que lors du rassemblement organisé par les supporters eux-mêmes. Pourtant, la mairie n'avait pas lésiné sur les moyens. Pas moins de 40 000 euros en spot publicitaire afin d'alerter le peuple nîmois de "l'Union Sacrée" souhaitée par M. Fournier ainsi que tous les élus. Mais cette union sacrée s'est faite sans le consentement des supporters, qui eux, demandaient une baisse des tarifs pour le match d'hier soir face au Havre. "La mobilisation, c'était hier qu'elle était importante, pas aujourd'hui" estime Cyril Roure, président de Nemausus 2013. Pour Guillaume Navarro des Gladiators, même constat. "Aujourd'hui, ce n'était pas le bon moment ni l'endroit. On veut une vraie union sacrée, là on n'a pas l'impression que tout cela est sincère. Ils n'ont pas tout fait pour remplir le stade".

Récupération politique ou pas, l'ensemble de la classe politique était présente. Jean Paul Fournier, Franck Proust, Damien Alary, Françoise Dumas, Jean Denat, Juan Martinez. Et le parrain du Nîmes Olympique Jean Jacques Bourdin ; "Le premier exploit de ce rassemblement, c'est de réunir les politiques de tous bords. Mais c'est vous, les supporters, qui sauverez le club. Vous êtes la voix du peuple, moi je ne suis qu'un porte-parole". Des figures emblématiques se sont également exprimées au micro, à savoir Jacky Vergne et Stanislas Karwat notamment, deux anciens joueurs qui ont fait les grandes années du club.

Prochaine étape, le rendez-vous fixé entre les élus gardois et la LFP le 8 décembre prochain.

Baptiste Manzinali