NÎMES OLYMPIQUE Tout à gagner et rien à perdre
Du prestige, à l'argent, en passant par la rivalité régionale et la préparation de la saison prochaine, les Crocos ont de multiples raisons de ne rien lâcher.
Avec la réception du Stade Rennais ce soir (19h), le Nîmes Olympique entre dans le sprint final. Huit matches qui sont autant d'occasions d’améliorer une saison déjà réussie. La première raison de poursuivre les efforts entrepris est que le maintien n’est pas encore mathématiquement atteint. Aujourd’hui, Guingamp, le dernier du classement compte 23 points et il lui reste sept matches à jouer. Ce qui représente 21 points. Dans l’absolu, Dijon (18e) peut décrocher 45 points, Caen et Guingamp 44 points. Le Nîmes Olympique a pour l’instant 40 points, donc on ne peut pas encore officiellement dire que les Crocos sont maintenus en ligue 1. Pour autant, pas de panique, ce n'est qu'une question de jours.
Une fois préservé de la relégation, Nîmes va devoir préparer la saison prochaine alors que se profilent la fin des prêts de Bernardoni, Maouassa, Ferri et Guillaume et la fin de contrat d’Alioui. Le chantier pour reconstruire un effectif sera colossal. Dans ce contexte, les matches de fin de saison sont parfois l’occasion de donner du temps de jeu à ce qui n’en ont pas eu. C’est le cas des jeunes Sainte-Luce, Buades et Guessoum qui sont régulièrement apparus à l’entraînement cette saison. Valette, Dias, Sourzac et Vlachodimos n’ont pas joué une minute non plus. Mais Bernard Blaquart prévient : « Je ne ferai pas jouer un joueur pour lui faire un cadeau mais uniquement si je sens qu’il en est capable ».
Gagner plus d'argent et dépasser le MHSC
En football, l'argent est le nerf de la guerre et Nîmes a l'occasion d'en gagner plus où moins. La saison dernière, l’équipe qui avait terminé 11e (classement actuel du Nîmes Olympique) était repartie avec 3,9 millions d’euros grâce à son classement final en L1. C’est bien, mais à une place d’écart, cela peut faire varier la somme de façon significative. Le 10e avait touché 4,5 millions, le 9e avait empoché 5,1 millions et le 8e avait gagné 5,9 millions. Pour le plus petit budget et la plus faible masse salariale de L1, il n’y a ni petite économie, ni petit profit.
Les supporters ont aussi leur rêve. En cas de victoire de Nîmes sur Rennes, ce soir, les Crocos reviendraient à deux points de leur rival, le MHSC. Pourquoi ne pas passer devant le voisin héraultais ? Mine de rien, cela n’est pas arrivé depuis la saison 1984-85. « Ce n’est pas un objectif affiché, mais cela serait une belle opération », concède Antonin Bobichon, le milieu de terrain nîmois. Par la même occasion Nîmes deviendrait le premier club d’Occitanie. Toujours dans l’esprit derby, la moyenne des affluences au stade des Costières est plus importante que celle de la Mosson. Mais l’avance est très faible. 13 724 pour Nîmes et 13 326 pour le MHSC. Une position qui sera difficile de conserver car Montpellier doit encore recevoir le PSG.
Arbitrer la course à l'Europe
Le Nîmes Olympique va jouer un rôle important dans cette fin de saison. Les Crocos vont rencontrer cinq équipes qui sont à la lutte pour une place européenne. Rennes (ce soir), Marseille (samedi) puis Lille, Reims et Lyon. Lors des matches aller, les Nîmois n’avaient pas particulièrement brillé contre ces équipes avec une victoire (Marseille), un nul (Reims) et trois défaites (Lyon, Lille et Rennes). Cette fois, c’est autant de matches où la couverture médiatique sera plus importante. Nîmes sera un arbitre pour les qualifications continentales.
Ceux qui promettaient aux Crocos un retour immédiat en ligue 2 ont eu tort. Messieurs, le bal n'est pas encore terminé. Aux Nîmois d’en profiter en commençant par essayer de garder les rênes bien en mains face à Rennes.
Norman Jardin