NÎMES Un porte-parole médiatique pour inscrire la Maison carrée à l'Unesco
Franz-Olivier Giesbert, surnommé FOG, devra lever la brume qui entoure la candidature de la Maison carrée pour son inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. Le journaliste dit et répète qu'il est "subjugué par la Nîmes et ce temple".
Nommé porte-parole de la candidature de la Maison carrée à l’inscription Unesco par Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, le journaliste-éditorialiste Franz-Olivier Giesbert donne les raisons de son implication dans le dossier nîmois. Entre son attachement au patrimoine antique et à la cité des Antonin ainsi que la mission de valorisation du temple romain qu'il doit engager sur le plan national... Il va y avoir du boulot mais la tâche n'effraie pas le journaliste. "J'ai fait ce choix car FOG est très médiatique, c'est un homme du Sud, un esthète. C'est un véritable honneur d'être accompagné par lui, merci pour le travail que nous allons accomplir ensemble", explique le maire, Jean-Paul Fournier.
"Quand le maire me l'a proposé, ma réponse fut immédiate : j'ai dit oui à l'unique condition que je sois bénévole... Hors de question de me faire payer pour ça !", lance d'emblée FOG. Il reprend : "Je dois vous avouer que c'est un scandale que Nîmes, je parle de la ville entière, ne soit pas classée à l'Unesco. C'est une ou la plus belle des villes de France. Aujourd'hui, mes racines sont dans le Sud et je suis émerveillé par Nîmes à chacune de mes venues. Nîmes est une ville romaine où 2 000 ans d'histoire vous contemplent. Les Volques étaient là avant les Romains, mais le sens et la beauté de la ville, on les doit à Rome ! Et moi, j'aime la beauté. Je veux faire partager l'émerveillement que j'ai pour cette ville."
Faire partager les beautés d'une cité. En faire connaître les attraits touristiques, historiques, architecturaux, culinaires, climatiques... Donner un coup de pouce à Nîmes pour que la ville puisse être à nouveau visible et audible. "J'ai connu Nîmes il y a 50 ans, au plus bas, une ville poubelle. Nîmes a eu la chance d'avoir un grand maire qui fait son quatrième mandat et qui a changé la ville. Je n'ajoute qu'un petit caillou de plus à cet édifice", assure FOG, ce non-Nîmois devenu amoureux de la cité des Antonin. Son idée ? Montrer Nîmes comme il la voit, pousser les gens à y venir, leur dire de prendre le train "pour leur en mettre plein la gueule quand ils en descendent et qu'ils empruntent Feuchères pour arriver aux arènes. Nîmes est une ville idéale pour la musarderie".
Musarder, c'est bien beau mais cela ne fera pas trop avancer le dossier. Actuellement en charge de l'inscription à l'Unesco pour la Ville, c'est Mary Bourgade qui donne quelques infos supplémentaires. "Les petits travaux de restaurations se poursuivent à l'intérieur. Le maire doit choisir la couleur des futurs enduits et Edeis devrait y installer sa nouvelle manière de la visiter dans les prochaines semaines. Nous inaugurerons tout cela le vendredi 1er juillet."
Un comité de bien est prévu dans la foulée, le 4 juillet et avec lui les présences de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, de Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département et de Véronique Roger-Lacan, ambassadrice, déléguée permanente à l'Unesco. FOG y est naturellement convié. À l'automne, c'est l'expert de l'ICOMOS qui viendra faire son travail. Le dossier du temple romain nîmois est épais de plus de 300 pages. "Nous avons exploité ce que nous avions déjà produit pour d'anciennes candidatures mais nous rendons le dossier plus pointu. Tout le monde est très impliqué", conclut Mary Bourgade.