NON ÉLUCIDÉ L'énigmatique incendie criminel de la librairie Sauramps
Un incendie criminel toujours énigmatique et non élucidé
Les salariés des librairies Sauramps à Montpellier et Alès se sont battus pendant des mois pour sauver leurs emplois. En juillet, la Cour d'Appel de Montpellier a finalement accordé le rachat des librairies au groupe Amétis dirigé par l'architecte héraultais François Fontès. 99 emplois sur 119 sont préservés. La librairie Sauramps d'Alès peut continuer à vivre. Pourtant, sa naissance dans la capitale cévenole n'a pas été un long fleuve tranquille. En 2002, une semaine après son inauguration, près de 30 000 livres neufs brûlent dans un incendie criminel. 15 ans après, le mystère n'est toujours pas éclairci.
Près de 30 000 livres sont incendiés
L'arrivée de cette antre des mots, à Alès, durant l'été 2002 est pour le moins explosive. En juillet 2002, la petite soeur jumelle de la grande librairie montpelliéraine, est inaugurée en grand pompe, place Saint Jean. Jean-Marie Sevestre, le patron héraultais a reçu des menaces téléphoniques quelques mois auparavant. Elles ne sont pas prises au sérieux bien que Jean-Marie Sesvetre ait alerté la police. Sauramps poursuit donc son plan de développement économique qui passe obligatoirement par la capitale cévenole.
Une semaine après son ouverture, la librairie et ses 30 000 livres partent en cendres. Le 26 juillet 2002, vers 4h du matin, des voisins de la librairie sont réveillés par des bruits de crépitement. Les pompiers sont alertés et interviennent rapidement. Mais le brasier est tel, que les livres flambent et sont détruits en un temps record. Un incendie dans une librairie c'est plutôt rare. Les investigations sont ouvertes pour un incendie criminel. Des produits inflammables sont détectés par les spécialistes du laboratoire scientifique de la police de Marseille appelés en renfort. Mais qui a bien pu vouloir brûler ce temple de la culture ? Dans la capitale cévenole, on s'interroge, on jase... 15 ans plus tard, le mystère n'est toujours pas levé. Pourtant, dès le départ, les pistes sont nombreuses et les investigations laissaient présager une conclusion rapide du dossier. Mais les rumeurs les plus folles et les pistes abordées n'apportent pas toujours un coupable sur le banc des prévenus. La police judiciaire de Montpellier s'est cassée les dents dans ce dossier, les limiers n'ont jamais pu tirer un fil d'enquête intéressant.
Boris De la Cruz