USAM Et à la fin ce sont les Allemands qui gagnent
Les joueurs de Franck Maurice pensaient décrocher un match nul, mais leurs espoirs se sont envolés à deux secondes du coup de sifflet final. Rageant.
Le handball peut être parfois cruel et les Nîmois en ont fait l’amère expérience, à Mannheim. La petite halle GBG était pleine pour la venue des Nîmois. Les supporters n’étaient que 1 800, tout au plus, dont une cinquantaine de Gardois, mais ils faisaient un sacré tintamarre, bien aidés par les tambours et le speaker hurlant dans son micro. D’entrée, les Allemands mettaient beaucoup d’intensité.
Ça partait vite et fort, mais dans cette tempête, Nîmes avait son mot à dire. Les joueurs de Rhein-Neckar prenaient les devants, mais dans ce premier acte, les deux formations se livraient une sacrée bataille. L’USAM n’étant pas venue pour faire de la figuration, elle répondait pour prendre à son tour les commandes du match. La Green team chipait malicieusement trois ballons qui se transformaient aussitôt en autant de contre-attaques dont se régalaient Guigou et Sanad (4-6, 9e).
Nîmes menait et même une double infériorité numérique (Salou et Tobie) n'y pouvait rien. Les Verts se permettaient aussi de faire le spectacle avec Prandi qui marquait un but venu d’ailleurs, une espèce de chistera qui mystifiait Appelgren (11-13, 21e). Rhein-Neckar comprenait, alors, qu’il fallait prendre Nîmes au sérieux.
Trois buts d'avance pour Nîmes à la 40e minute
La fin de la première période était un plus difficile pour l’USAM, qui parvenait tout de même à résister et à rentrer aux vestiaires en tenant tête à un grand de la Bundesliga (16-16). Le second acte démarrait très bien pour Nîmes qui, pour la première fois de la rencontre, menait de trois unités (18-21, 40e). C’était beau, mais surtout trop tôt pour crier victoire. Vexés, les Allemands répondaient comme il se doit par un 4-0 (22-21, 42e). Le bras de fer reprenait de plus belle et la fin de match était complètement folle.
À deux minutes du terme, l’USAM avait une balle de +2. Mais les événements s’enchaînaient de façon négatives avec un tentative ratée de Prandi, deux minutes à Acquevillo et un but de Kolbacher. Dans la foulée, Gallego se blessait à la suite d’un choc avec…Sanad. Le mauvais scénario ne mettait sournoisement en place, d’autant que Schmid donnait l’avantage à Rhein-Neckar à 90 secondes de la fin.
Il n’en restait que 35 quand Sanad remettait les deux équipes à égalité. Le suspense montait jusqu'à atteindre son paroxysme, mais comme souvent en sport, les Allemands trouvaient les ressources nécessaires pour forcer la décision. Le tableau d’affichage indiquait 59 minutes et 58 secondes quand Kolhbacher trompait Desbonnet sur le dernier ballon de l’après-midi. Une défaite difficile à encaisser, mais qui prouve surtout que l’USAM a fourni une grande prestation, en digne opposant à un grand d’Europe.
De Mannheim (Allemagne) Norman Jardin
Première journée de la phase de poules de la coupe d’Europe EHF
GBG Halle am Herzongenried. RHEIN-NECKAR (Allemagne) – USAM 32-31 (mi-temps : 16-16). Spectateurs : 1 800. Arbitres : Erdoan Vitaku et Arsim Vitaku.
Rhein-Neckar : Appelgren , Gierse ; Schmid (8), Gensheimer (3), Kirkelokke (1), Lagarde (1), Palicka, Tollbring, Abutovic, Mensah-Larsen (3), Groetzki (2), Guardiola, Petersson (7), Damm, Ganz et Kohlbacher (7). Entraîneur : Oliver Roggish.
USAM : Baznik, Desbonnet : Gallego, Rebichon (3), Salou (3), Nyateu (4), Dupuy (1), Guigou (5), Tesio, Kaabeche, Padolus, Tobie, Acquelvillo (2), Nieto, Prandi (5) et Sanad (8). Entraîneur : Franck Maurice.
Un peu plus tôt dans la journée, et dans la même poule que l’USAM, les Espagnols de Cuenca ont battu les Danois d’Holstebro 29-27.