Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 20.10.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 384 fois

UZÈS Difficiles négociations au Mas Careiron

Le centre hospitalier du Mas Careiron (Photo d'archives : Thierry Allard / Objectif Gard)

Conflit social du Mas Careiron, Saison 2, épisode 1. Alors que, de l’aveu de le direction et des syndicats, le conflit social qui fait rage au centre hospitalier depuis plus d’un an était en bonne voie d’être résolu, les choses se sont brusquement tendues de nouveau.

« On est dans un souci de médiation », nous disait le directeur Pierre Nogrette il y a un peu plus d’un mois lors de la cérémonie du cinquantenaire de l’établissement, quand le docteur Philippe Gasser évoquait au nom de l’intersyndicale « une phase d’armistice. »

« Une volte-face complète »

Entretemps, les réunions ont continué avec les médiateurs nommés par l’ARS à la demande du préfet, et devaient déboucher sur une fixation des modalités de négociation, notamment sur trois points : l’organisation du temps de travail, avec notamment la question des onze jours de congés, le retour à l’équilibre financier et un audit sur les structures médico sociales. Mais voilà, l’intersyndicale accuse le directeur d’avoir fait « une volte-face complète après le conseil de surveillance vendredi. »

Le Dr Philippe Gasser raconte au nom de l’intersyndicale CGT, SUD, FO et USP : « Bérengère Noguier (la présidente du conseil de surveillance et conseillère départementale, ndlr) s'est élevée contre les modalités de ces négociations, critiquant le nombre de représentants syndicaux, 3 par syndicat, pourtant validé par l'équipe de direction, contestant la nomination d'’observateurs’ préconisés par les médiateurs, en l’occurrence M. Schott, co-président du Comité d'Ethique et M. Rieu, membre du conseil de surveillance. Ceci a eu pour effet d'annuler la première séance de négociations qui devaient s'ouvrir ce lundi 19 octobre. »

Résultat : l’intersyndicale a déposé un préavis de grève illimitée « devant ce recul du directeur et cette ingérence du Conseil de Surveillance et de sa présidente, qui n'était absolument pas désignés par les médiateurs dans un espace de négociation bipartite, qui ne devait concerner que l'équipe de direction et les représentants syndicaux, le Conseil de Surveillance demeurant évidemment une instance de restitution des négociations », précise son porte-parole.

« Pour moi tout le monde était d’accord »

« Il y a eu des interprétations, on s’est mal compris », répond Bérengère Noguier. « Les représentants syndicaux étaient présents vendredi (lors du conseil de surveillance, ndlr), et j’avais eu comme information que les syndicats et la direction étaient d’accord sur les noms de MM. Schott et Rieu, et cette option me convenait tout à fait », poursuit l’élue.

Que s’est-il passé alors ? « Les médiateurs ont préconisé que ce rôle soit confié à une personne externe à l’établissement, affirme Bérengère Noguier. J’ai fait un tour de table et personne y compris les représentants des syndicats ne s’est opposé aux arguments des médiateurs, pour moi tout le monde était d’accord. » Et la conseillère départementale d’affirmer n’avoir « jamais eu l’intention de saborder les négociations » et avoir « invité les syndicats à se mettre autour d’une table pour discuter », sans réponse pour l’instant.

Face à la menace de la grève, le directeur Pierre Nogrette a accepté, hier, d’en revenir aux modalités précédemment convenues et l’intersyndicale a retiré son préavis. « Du moment que ça convient à la direction et aux syndicats, ce sont eux qui négocient », note Bérengère Noguier. Une nouvelle réunion de négociation est planifiée pour le 19 novembre.

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Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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