VAUVERT Bruno Lebeau : "Jean-Louis Meizonnet a les qualités pour être un bon maire"
Crédité de 3% des suffrages au premier tour des élections municipales, l'écologiste et candidat indépendant Bruno Lebeau annonce son soutien à Jean-Louis Meizonnet (Rassemblement national) pour le second tour.
"Je me suis pris une belle claque, j'ai besoin de réfléchir." Arrivé en 4e position du premier tour de l'élection municipale, Bruno Lebeau a souhaité prendre le temps. Le temps de se poser après une campagne qui l'a épuisé et lui a fait perdre 8 kilos. Interrogé par Objectif Gard sur ses intentions pour le second tour, il s'est d'abord montré surpris. "Je pensais qu'on m'avait oublié. Après tout, je n'ai réuni que 125 voix." Un score dérisoire ? Pas forcément quand on sait que seuls 85 bulletins de votes ont permis à Jean Denat de devancer Jean-Louis Meizonnet à l'issue du premier tour. Le maire sortant ne négligeait d'ailleurs pas les 3% obtenus par le candidat écologiste, lorsqu'il déclarait à notre micro au soir du premier tour : "j'invite tous les utopistes qui ont voté pour Bruno Lebeau à me rejoindre pour faire barrage au Rassemblement national."
"Denat ne fera pas demain ce qu'il n'a pas su faire hier"
Deux mois plus tard, Bruno Lebeau n'a pourtant pas l'intention d'appeler à voter pour Jean Denat. "Il fait partie de ceux qui ont entraîné Vauvert dans le déclin économique, estime-t-il. Je ne vois pas pourquoi il ferait demain ce qu'il n'a pas su faire hier." S'il ne donnera pas de consigne de vote et tient à s'exprimer à titre strictement personnel, l'ancien candidat ne se cache pas. "Je pense que Jean-Louis Meizonnet fera un bon maire pour Vauvert, déclare-t-il. Quand je me suis installé ici il y a 20 ans, il est devenu mon médecin traitant et une amitié s'est instaurée entre nous. Son équipe est d'ailleurs la seule qui m'a respecté pendant la campagne. Même si l'on a des divergences programmatiques, je le rejoins sur certains points et notamment sur les questions économiques."
Une déclaration qui peut paraître surprenante quand on sait que Bruno Lebeau est un ancien militant socialiste, proche de Georges Frêche. "La Gauche n'est plus celle que j'ai soutenue, justifie-t-il. Et puis, dans le cadre d'une élection municipale, les étiquettes passent au second plan. Ce qui compte, c'est l'homme. Et Jean-Louis Meizonnet est un quelqu'un d'honnête. C'est un humaniste." De son soutien, Bruno Lebeau n'espère pas grand chose. "Pour le moment, je vais prendre du recul et observer ce qui se passe. La politique m'a beaucoup usé et je ne pense pas retourner sous les feux des projecteurs." Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...
Boris Boutet