VERS-PONT-DU-GARD Le clocher de l’église frappé par la foudre
Ce samedi matin, jour de marché à Vers-Pont-du-Gard, un sujet était sur toutes les lèvres : l’église, ou plus précisément son clocher, frappé par la foudre hier soir et fortement endommagé.
Il était 18h45 ce vendredi soir, lorsque le ciel est tombé sur la tête du village. Un seul éclair, mais un gros, à en juger par les dégâts qu’il a provoqué, s’est abattu sur le clocher de l’église, qui date du XIIe siècle mais qui n’est pas classée aux monuments historiques, ne faisant, fort heureusement, aucun blessé. Tout de suite, il a fallu agir : « hier soir nous avons sécurisé les lieux et mis en place les barrières, avant ce matin de prendre les arrêtés de péril et de fermeture de l’église », explique le maire de Vers Olivier Sauzet.
Un maire sur la brèche depuis hier soir : il faut dire que nombre de débris restent encore perchés sur le clocher et menacent à tout instant de tomber dans les rues qui jouxtent l’église, sans compter que le sommet du clocher est complètement fendu. Toujours au rayon des dégâts, une toiture voisine a été endommagée par la chute de pierres du clocher, tout comme une partie du toit de la sacristie. Par ailleurs, l’église n’a plus l’électricité, et ce samedi matin, le centre du village était encore privé de téléphone et par conséquent d’internet.
Face à l’urgence, la mairie a fait appel à une entreprise du village « qui dès lundi va faire au moins un tunnel pour que les gens puissent passer, et va commencer à poser des échafaudages », précise Olivier Sauzet. Un élu de la commune, assureur dans le civil, a commencé à se charger du dossier, « même si nous ne sommes pas assurés chez lui », précise le maire, qui pressent que « ça va être long. »
En attendant, l’église est fermée jusqu’à nouvel ordre. Impossible donc d’y célébrer la messe, des baptêmes, des mariages ou des enterrements. « Nous sommes un ensemble paroissial de cinq villages, Vers, Castillon, Argilliers, Pouzilhac et Valliguières, il y a des églises dans tous ces villages, et au niveau des célébrations, nous tournons », précise le père Jacques Couteau, curé de l’ensemble paroissial depuis cinq ans. Reste que pour les Versois, surtout les plus âgés, « cela va créer un désagrément », note l’homme d’église, avant de souffler que de toute façon, « il faut bien s’adapter. »
Reste que ce matin, beaucoup restaient pantois devant la violence de la foudre. « Les gens me disent qu’ils ont l’impression qu’on s’est fait bombarder », résume le maire, qui se trouvait à Nîmes au moment des faits, et qui est revenu précipitamment à Vers, assailli par les coups de téléphone et les messages.
Le clocher avait déjà été foudroyé en 2004, ce qui avait déjà nécessité une réparation. Alors une question revient : y-avait-il un paratonnerre sur le clocher ? « Je pense qu’il devait y en avoir un, je l’ai trouvé par terre », affirme Olivier Sauzet, sans être catégorique. Une chose est sûre : s’il y en avait un, il n’a manifestement pas suffi, et « c’est un de nos points touristiques, de nos cartes postales, qui s’en est allé », estime le maire.
Thierry ALLARD