ALÈS Agglo, Département et communes périurbaines unis contre la délinquance
Mardi matin, Amal Couvreur, vice-présidente du Département, a ratifié, comme plusieurs élus du bassin alésien, une convention permettant à l’association alésienne Avenir Jeunesse de recruter trois éducateurs supplémentaires pour conduire des actions de prévention spécialisée sur un territoire élargi.
De l'avis de tous les protagonistes du jour, c'est "un moment important" qui s'est joué ce mardi matin, dans les locaux du bâtiment Atome, à Alès. Vice-présidente du Département déléguée à la Politique de la ville, Amal Couvreur a ratifié, comme une demi-douzaine d'élus du bassin alésien, une convention baptisée "Avenir jeunesse".
Un document qui permettra à l’association alésienne éponyme de recruter trois éducateurs supplémentaires pour conduire des actions de prévention spécialisée sur un territoire élargi, qui intègre les communes de Saint-Martin-de-Valgalgues, Saint-Hilaire-de-Brethmas, Saint-Julien-les-Rosiers et Cendras. Cette signature n'est autre que l'aboutissement d’une réflexion "multi-partenariale" conduite par le conseil départemental avec Alès Agglomération, et les collectivités précédemment citées.
Aussi, abondée par une participation financière tripartite équitable dont le montant total s'établit à 180 000 euros, l'association Avenir jeunesse, qui a déjà pris en charge 125 jeunes, dont 64% sans-emploi, a été invitée à renforcer son action auprès des 12-25 ans sur les quartiers non ou peu couverts de la ville d’Alès à ce jour, à savoir Tamaris, le centre-ville, Cauvel, La Royale et Rochebelle.
Détecter les bourgeons de la délinquance
S'il y a vu une complémentarité avec le futur conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD), nouvel outil de lutte et de prévention, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, perçoit en cette convention une alternative au "volet répressif" qui doit cependant être appliqué avec fermeté "lorsque tout a été tenté".
Le dernier nommé s'est aussi fendu d'un bref hommage à l'égard de l'ex-conseiller départemental qu'est Jean-Michel Suau, à l'origine, "il y a presque cinq ans déjà", de ce projet en faveur de la jeunesse. Trop discret au goût de Sylvain André, maire de Cendras, qui a à son tour attribué au conseiller municipal d'opposition à la mairie d'Alès, les mérites de cette action, tout en soulevant "les difficultés à obtenir des financements de l'État en ce qui à trait à la prévention", alors que cela semble "bien plus facile quand il s'agit de faire installer des caméras de surveillance".
La mine réjouie, Amal Couvreur a dit sa fierté de voir le Département prendre pleinement sa part dans cette convention ayant vocation à "éviter un basculement dans la délinquance", là où Muriel Allègre, présidente de la structure associative adepte des chantiers éducatifs d'insertion, s'est sentie "valorisée" par cette signature.
Corentin Migoule