Publié il y a 5 h - Mise à jour le 26.04.2025 - Romain Fiore - 3 min  - vu 2071 fois

ALÈS Le Baôli, un nouveau lieu de nuit pour les épicuriens cévenols

Le Baôli Alès

Le baôli, un bar musical et tapas. 

- Romain Fiore

Depuis mars, un nouvel établissement anime les nuits alésiennes : le Baôli, un bar musical à mi-chemin entre bar à tapas chic et club dansant, ouvert les jeudis, vendredis, samedis et veilles de jours fériés. Aux commandes, un visage bien connu localement : Karim Djahnit, ancien éducateur sportif à la Ville d’Alès et figure du monde de la nuit.

Karim Djahnit, c’est un peu l’enfant du pays. Pendant une dizaine d’années, il a multiplié les casquettes à la mairie : éducateur, animateur, pilier du lien social. Le week-end, il enfilait un autre rôle, celui d’agent de sécurité dans les établissements de nuit. Une double casquette qui lui a forgé une solide expérience du terrain.

Le Baôli Alès
Karim Djahnit, le propriétaire des lieux.  • Romain Fiore

Mais c’est à Bagard, dans sa brasserie Le Velvet, qu’il a écrit l’un des chapitres les plus longs de sa vie de commerçant. Vingt ans passés aux manettes, jusqu’à ce que la fatigue le pousse à passer la main en avril 2024. « Je me suis reposé et j'étais l'homme le plus heureux du monde, mais j’ai tenu deux mois, avant de rechercher quelque chose de nouveau. J’étais heureux, mais il manquait quelque chose ».

Le déclic d’un commerçant aguerri

L’été dernier, il observe, écoute, vadrouille. Et un constat revient : après 1h ou 2h du matin, les fêtards alésiens n’ont plus vraiment de lieu où aller. « Beaucoup partaient sur Nîmes ou Montpellier. Il y avait un manque. Je me suis dit : il y a quelque chose à faire ».

Le Baôli Alès
L'entrée du Baôli, située sur la zone commercial proche d'Hyper U, à côté de Norauto.  • Romain Fiore

Son idée est claire : ni bar classique, ni boîte de nuit pure. « Je voulais un lieu qui parle aussi aux gens de 25 à 50 ans, une clientèle carrée, avec du pouvoir d’achat, un peu à la montpelliéraine ». C’est en découvrant le Muchacha, où travaille son frère à Montpellier, qu’il trouve le modèle. Il le transposera à Alès, avec son identité propre.

Un lieu pensé de A à Z

Le Baôli s’est installé dans l’ancien Code-Barre, en zone commerciale, avec le soutien du propriétaire des murs, Claude Dhombre. Travaux intégralement refaits en décembre, ouverture en mars. Et déjà, les retours sont positifs.

Le Baôli Alès
La piste de danse de 60m2. • Romain Fiore

L’établissement pouvant accueillir jusqu’à 270 personnes, de 19h à minuit, c’est l’ambiance bar à tapas, avec charcuteries et fromages du Cantal, légumes, desserts... Un service à table grâce à des serveurs et serveuses pour plus de confort, et 30 % de réduction sur les boissons jusqu’à minuit, façon happy hours, pour garder un tarif attractif en première partie de soirée. Puis, à partir de minuit, place à la fête. Jusqu'à 4h, l’ambiance monte. Chaque soir, un DJ différent : chanteur, saxophoniste, des performeurs ayant pratiqué à Bangkok, ou sur la Côte d'Azur... Tout style est bienvenu et la musique s’adapte à la clientèle.

Une situation géographique idéale

Le choix de l’emplacement n’a rien de hasardeux. Situé en zone commerciale d’Alès, proche du Hyper U et collé au Norauto, à deux pas de la quatre voies, le Baôli bénéficie d’un cadre idéal pour accueillir une clientèle variée sans les contraintes du centre-ville. « Ici, on a le parking pour nous à partir de 19 heures, aucun problème de voisinage, pas de galère pour se garer », explique Karim. Ce cadre permet au lieu d’assumer pleinement son double visage : ambiance conviviale en début de soirée, atmosphère plus festive après minuit.

Le Baôli Alès
Le Bar du Baôli. • Romain Fiore

Un lieu pour tous les rythmes

Les idées ne manquent pas : soirées dansantes, salsa le mercredi, brunch un dimanche sur deux, bal musette l’autre dimanche pour une clientèle plus âgée. « Je ne ferme pas la porte aux jeunes, surtout avec la fermeture de la seule boîte de nuit pour les jeunes en centre-ville, mais je veux un public respectueux ».

Pour le nom du« Baôli », Karim Djahnit s'est inspiré d'un établissement éponyme de Cannes. « J’ai un ami, Larbi Ben Boudaoud, ancien entraîneur de l’équipe de France de judo, qui a un appartement juste au-dessus. J’aimais le nom, ça fait rêver, ça évoque les îles ».

Le Baôli Alès
L'intérieur, qui comprend des tables debout, des sièges et une piste de danse, conçu pour tous les goûts.  • Romain Fiore

Un nouveau souffle pour les nuits alésiennes

Avec Le Baôli, Karim Djahnit insuffle une nouvelle énergie à la nuit alésienne. Un lieu élégant, mais accessible, festif et encadré, qui manquait à la ville. « Je suis content, maintenant il faut que ça prenne ».

Grâce à des premiers échos positifs, le propriétaire veut continuer sur cette lancée et souhaite attirer encore plus de monde, afin de devenir un passage obligé pour les noctambules du bassin alésien.

Le Baôli Alès
Le bar du Baôli.  • Romain Fiore
Le Baôli Alès
La piste de danse devant le DJ qui se libère à partir d'une certaine heure, et s'enflamme.  • Romain Fiore
Le Baôli Alès
L'intérieur du Baôli avec des fauteuils proches de la piste de danse.  • Romain Fiore

Romain Fiore

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