Même s'il n'est pas encore déclaré officiellement candidat, Vincent Bouget sera le leader de l'union de la gauche à Nîmes aux prochaines élections municipales. Les socialistes, menés par leur premier fédéral Pierre Jaumain, ont déjà avancé certaines cartes en réunissant des centaines de Nîmois. Le but ? Parler de toutes leurs préoccupations pour proposer une alternative et succéder à Jean-Paul Fournier.

Les propos recueillis lors des rencontres citoyennes dans le cadre de "Nîmes en commun" ont été analysés. Et si elles sont toujours en cours, la démarche collective a été présentée ce vendredi après-midi dans les locaux de la Fédération départementale du Parti Socialiste à Nîmes.

"Il s'agit de réfléchir à des perspectives et de bâtir un projet alternatif sur le territoire, pour ce qui compte le plus aux habitants dans leur quotidien", exprime Pierre Jaumain. Le premier sujet à être abordé concerne la sécurité. "Ce sera certainement une thématique importante pour 2026", assure Nicolas Nadal. Il évoque notamment les soucis liés aux barbiers, aux épiceries de nuit, mais aussi les agressions commises notamment la nuit. "La peur doit changer de camp. On luttera contre l'insécurité. Des personnes ont peur de sortir la nuit, c'est intolérable. Nous n'avons aucun tabou sur la sécurité. Et nous ne sommes pas de ceux qui pensent que la police tue". L'objectif sera aussi de détruire chaque point de deal, pour éradiquer le trafic de drogue et apporter plus de sérénité.

Pour cela, les socialistes souhaitent redonner du sens à la police municipale en la rendant joignable 24h/24 et 7j/7, reconquérir l'espace public et permettre de retrouver du lien social, pour sécuriser les habitants. Avocate, Lola Elbaz veut ramener la justice à hauteur d'homme. Par exemple, la projection sur les Arènes ou la Maison Carrée de messages de soutien aux victimes pour leur permettre de s'exprimer est une volonté.

Laurent Mespoulet, militant et coordinateur du "livre blanc", considère que les Nîmois ont besoin de plus de cohérence, d'écoute et d'être au cœur des décisions. "Je regrette le fonctionnement opaque actuel des conseils municipaux. Il faut retracer un cap pour cette ville et réinstaurer une confiance". La question des transports a été bien mise en avant par les socialistes. Corinne Giacometti, conseillère d'opposition, estime que "c'est inadmissible, pour une ville de 150 000 habitants, de ne pas avoir des transports après 20h30".

Laurent Bastide a évoqué l'importance de l'économie sociale et solidaire, une tradition qu'il souhaite remettre sur le devant de la scène, "favorisant une mobilisation collective". Face à la crise du logement et aux difficultés de trouver un toit décent à un prix abordable, Kitaiha Touré désire un renouvellement du pack immobilier nîmois, parfois dégradé, à l'heure où les logements sociaux sont extrêmement demandés.

L'urbanisme, sujet mis en avant par Pierre Jaumain, doit être pensé pour les années à venir, de façon à ce qu'elle permette de lier toutes les populations : "On ne peut pas avoir une ville à deux vitesses. Il y a un décalage social important à Nîmes". Laurence Choimet aspire à ce que chaque famille nîmoise puisse être accompagnée dès la naissance d'un enfant, en permettant un soutien entier aux professionnels du métier.

Tant de sujets dont se réjouit Chloé Ridel, députée européenne, qui est convaincue de l'équipe actuelle : "On fait des propositions très importantes sur de nombreux sujets. On a tous les ingrédients pour ramener un second souffle et pour permettre à Nîmes d'être une ville dans laquelle tout le monde trouve sa place."