Ce lundi 16 septembre, les professions libérales manifestent contre la réforme des retraites. Quelques heures avant le rassemblement organisé à Paris, les avocats alésiens se sont réunis sur les marches du palais de justice de la ville.

Nouvelle colère des robes noires. Après les inquiétudes liées à la réforme de la justice, c’est aujourd’hui celle des retraites qui est dans le viseur des avocats. Ces derniers refusent le nouveau système qui doit fusionner tous les régimes existants en un seul.

S’il était appliqué à leur profession, « il entraînerait pour les actifs un doublement des cotisations et pour les futurs retraités une baisse de moitié des pensions », explique Nordine Tria, avocat au barreau d’Alès. Autrement dit, « certains n’auront pas d’autres choix que de mettre la clé sous la porte car ils auront trop de charges. Et le risque, c’est de se retrouver avec des déserts judiciaires », renchérit maître Coralie Gay.

Les avocats défendent bec et ongles leur régime autonome actuel, géré par la Caisse nationale des barreaux français : « Il fonctionne très bien. Nous ne coûtons rien à personne et nous reversons de l’argent au régime général. De plus, il est très égalitaire entre les hommes et les femmes. Je ne vois pas ce qui gêne », déclare Nordine Tria. Pour faire entendre leur voix, une dizaine d’avocats du barreau d’Alès est montée à Paris ce lundi, dont le bâtonnier Michel Allheilig. À Alès, toutes les audiences prévues ont été renvoyées.