ALÈS Les métiers du bâtiment, pas qu’une affaire d’hommes
Promouvoir les métiers du bâtiment auprès de la gent féminine : tel était l’objectif de la semaine du bâtiment organisée en juin dernier et dont le bilan a été dévoilé ce 15 décembre au BTP CFA du Gard, à Méjannes-lès-Alès.
Le bâtiment fait partie des métiers en tension pour lesquels la main d’œuvre manque cruellement, en particulier féminine. C’est sur la base de ce constat que plusieurs acteurs du territoire se sont mobilisés pour organiser la semaine du bâtiment, du 7 au 11 juin derniers. Une façon de donner un coup de projecteur sur ces professions, leur importance, mais aussi de casser les préjugés de manière à ce que les femmes s’emparent de ces métiers. Et à en croire le bilan dressé ce mercredi 15 décembre par les différents partenaires, l’événement a eu des impacts positifs.
18 employeurs étaient présents pour parler des métiers du génie climatique, de l’énergie, du gros œuvre ou encore de la finition. Le job dating du 10 juin a permis à 77 candidats de rencontrer ces entreprises qui recrutent. À l’issue de la journée, 22 contrats ont été signés, dont 4 par des femmes. « Ce sont des profils assumés et elles sont toujours en poste aujourd’hui », précise Aurélia Bortoluzzi pour le BTP CFA du Gard. « Nous n’avons pas encore beaucoup de femmes aujourd’hui dans nos effectifs mais nous observons que celles qui ont fait le choix de ces métiers s’épanouissent et beaucoup créent ensuite leur entreprise », poursuit Sophie Voisin, directrice de l’établissement.
Outre le job dating, la semaine avait également été marquée par des témoignages de stagiaires en peinture et en électricité qui ont exprimé leurs ressentis et leur enthousiasme à œuvrer dans le bâtiment. Une rencontre à la Mission locale jeunes d’Alès avait aussi permis à deux jeunes femmes de trouver un stage et un apprentissage en entreprises. Enfin, la Fédération française du bâtiment a mené une visite de chantier pour comprendre les enjeux de ces métiers et leurs contraintes techniques, à l’heure où plus de 200 emplois dans ce domaine restent non pourvus dans le Gard.
Élodie Boschet