Pour sa première inauguration en tant que maire de la ville d'Alès, Christophe Rivenq a souhaité être auprès des enfants car "ce sont eux l'avenir", déclare-t-il devant une classe de jeunes pousses. Pour le plus grand bonheur des enfants du quartier des Prés Saint-Jean d'Alès, c'est une aire de jeux qui a été inauguré par le maire et Max Roustan. 

Cette aire de jeux, située rue Marcel-Paul, réservée aux enfants de 2 à 12 ans, permet de répondre à une attente des habitants du quartier, en créant un espace sécurisé de jeux pour les plus jeunes dans un quartier et un contexte difficiles. Si la structure a coûté 66 145 € (dont 80 % des dotations de la politique de la ville), elle a été construite par l'entreprise française Winovatio, basée à Avignon, qui réalise les fournitures et les poses d'aires de jeux. Avec leur partenaire Quali-cité, fabricant breton qui a confié la distribution et la pose des produits, ils ont su réaliser un produit sécurisé, avec des glissières en starboard, une matière qui ne chauffe pas l'été, et un sol en caoutchouc naturel.

Une réhabilitation du quartier qui continue

La création de cette aire de jeux intervient donc dans le cadre d'une transformation de ce quartier sensible des Prés Saint-Jean, connu pour son trafic de drogue. L'occasion pour Max Roustan et Christophe Rivenq de faire un point sur la situation dans le quartier. "Cet espace de jeux complète la réhabilitation de l'ancienne église devenue une salle d'escalade en 2024, mais également la rénovation en cours d'une friche dans le quartier pour une réouverture à la population", rappelle le maire.

Des propos complétés par son Premier adjoint, Max Roustan : "On va faire les choses étape par étape. Le permis a été déposé et accepté pour tout le projet. Ils vont démolir les bâtiments 17 et 18 de la rue Sully-Prudhomme, en plein centre de la grande barre d'immeubles. Elle est déjà désamiantée, et les travaux vont commencer en avril. Juste devant, parmi les trois tours de la même rue, seule celle du milieu va être détruite. Ainsi, en partant du collège Jean-Moulin, jusqu'à la rue Marcel-Paul, il y aura une grande place dans le quartier." Les habitants, qui ont déjà été relogés dans différents quartiers de la ville et de l'agglomération d'Alès, vont être "éclatés pour qu'ils ne restent pas regroupés dans une nouvelle misère", admet l'ancien maire de la ville.

Un projet en cours qui va coûter aux alentours de 35 à 40 millions d'euros. Pour Christophe Rivenq, c'est nécessaire pour ce quartier qui a besoin de changer d'identité et de réputation : "C'est un quartier très sensible, mais qui va beaucoup changer avec cette place. Tous ces changements vont offrir une vie meilleure aux habitants du quartier."