Arrivé en 2018 suite à la démission de son prédécesseur, Alain Giovinazzo attaque la dernière année de son premier mandat complet sereinement. "Tout s’est bien passé dans l’ensemble, je ne vois pas quoi que ce soit qui a coincé. Tous nos projets ont été réalisés, on a même fait plus que prévu, se satisfait l’ancien conseiller municipal. J’ai une bonne équipe, la commune bouge. On a des tournois de tennis, de foot, la fête de la musique, le feu d’artifice de la fête nationale, une fête votive avec des forains..."

Une école en demi-teinte

Un bilan qui permet même à la municipalité d’entamer des travaux d’étanchéification des toits de l’école, sur lesquels seront posés des panneaux photovoltaïques "pour être en auto-consommation". Ces 150 000 €, non prévus initialement, ont été débloqués grâce à "des subventions bonus, comme le fonds vert". L’école va aussi être remaniée dans son organisation, mais pour une autre raison cette fois.

La nouvelle charte scolaire prévoit en effet le passage de 165 à 150 enfants dans la commune, entraînant la fermeture d’une des sept classes. "Mais les futures inscriptions n’ont pas été prises en compte, alors que j’ai accepté des permis de construire et des locations à venir. Donc, on reste sous surveillance, on va voir comment ça va se passer, j’espère la sauver pendant l’été, tempère Alain Giovinazzo. L’équipe pédagogique va décider de la répartition à venir. Cela fait la troisième classe qui ferme depuis 2018, alors qu’on a agrandi l’école et embauché du personnel."

"On sera bientôt restreint dans nos projets"

Déjà forte de 2 100 habitants, la commune doit bientôt accueillir neuf logements destinés aux personnes âgées à côté de la mairie et des artisans supplémentaires : "On cherche à débloquer 6 000 m² du côté du stade pour les accueillir. L’atout des Mages est d’être sur l’axe Alès-Aubenas et à 15 km de tout : La Grand-Combe, Bessèges, Barjac, Alès, Saint-Ambroix... C’est aussi ce qu’ils recherchent." Le souhait du conseil municipal reste malgré tout "de garder un village à taille humaine", le PLU n’étant "pas imaginé pour dépasser 2 500 habitants".

Un souhait pour le chef de la commune d’actuellement 2 100 habitants notamment dû à la gestion du budget communal. "De plus en plus de notre argent passe en fonctionnement, on sera bientôt restreint dans nos projets. Entre l’eau, l’électricité et l’entretien, le stade nous coûte 40 000 € par an. Je mets aussi 10 000 € par an d’investissements pour l’éclairage, les vestiaires, etc. Je préfère entretenir l’existant plutôt que de créer un padel ou autre comme on me le demande. Je préfère avoir mes jeunes dans un stade plutôt que dans la rue le mercredi après-midi."

Les Mages et son maire en pleine santé

Concernant le pôle santé, les autorisations et permis de construire ont jusqu’ici bloqué, mais la situation s’est décantée, pour "un début des travaux espéré au second semestre 2025". L’espace devrait être constitué d’une pharmacie, une salle pour les aides-soignantes et infirmières et un bureau de quatre médecins, dont les deux actuels de la commune. "Je me suis battu pour les garder, leur local n’est plus adapté, ils vont donc déménager dans le pôle, et deux autres vont arriver", explique le premier édile.

Des perspectives plus claires qui encouragent le maire à les voir se concrétiser depuis son bureau dans les prochaines années : "En 2026, je me représenterai, il n’y a pas de raison que je ne reparte pas. On verra bien s’il y a une liste en face. Mais j’ai déjà la soixantaine, donc encore un mandat et après… L’idée c’est de trouver, lors des prochaines années, une jeunesse qui me remplacerait." En 2020, la liste "Unis pour Les Mages" avait réuni 86 % des voix du scrutin.