“C’est avec joie que j’accepte de faire partie de la Confrérie des chevaliers de l’olivier.” En ce jeudi 20 mars au matin, c’est sur ces mots et à la lecture d’un serment que le préfet du Gard, Jérôme Bonet, a été officialisé membre des chevaliers de l’olivier du Languedoc-Roussillon. Cette confrérie, créée en 1992, vise à promouvoir la culture de l’olive comme partie intégrante du terroir et de l’histoire locale. Ainsi, au-delà du symbole, la confrérie était venue présenter ses nouvelles huiles d’olive de Nîmes, labellisées appellation d’origine protégée (AOP).

Pour cette intronisation, la préfecture gardoise a été le théâtre d’une cérémonie très codifiée. Accoutrés d’un habit aux allures traditionnelles, les confrères et consoeurs de l’olivier sont arrivés avec une croix portant leur blason. Pour commencer, ils ont détaillé le parcours du préfet, rappelant son lien avec la région et son terroir. Dans ce discours plein de lyrisme, les chevaliers ont enchaîné les métaphores avec la culture de l’olive : “Vous incarnez la fermeté du chêne et la sagesse de l’olivier.” Après les discours des uns et des autres, Jérôme Bonet a porté un petit verre d’huile à sa bouche, avant d’être adoubé par une branche d’olivier. Enfin, c’est l’ensemble de la salle qui a été invitée à goûter les fameuses huiles d’olive de Nîmes.

La picholine, une olive à l’huile protégée

Du côté de la confrérie, la promotion du préfet au rang de chevalier représentait la 164e intronisation de leur histoire. Pour promouvoir son huile d’olive, la confrérie a un parcours chargé, comme le montre un membre : “En ce moment, on fait la tournée des édiles, c’est-à-dire qu’on fait la préfecture, le conseil général, la mairie de Nîmes, et quelques mairies annexes comme celle de Bellegarde.” Mais l’association souhaite aussi sensibiliser à l’intérêt de la culture de l’olivier dans le terroir. Une membre de la confrérie ajoute : “On va aussi dans les écoles. On leur montre une projection retraçant l’histoire de l’olive dans le monde, et on organise une dégustation.”

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Il faut dire que la particularité de l’huile d’olive de Nîmes est qu’elle est une huile de picholine, une variété locale de l’olive, qui justifie donc la labellisation AOC et AOP. Représentante du syndicat olive et huile d’olive de Nîmes, Julie Carou rappelle les caractéristiques de la picholine, source d’une huile “aux propriétés antioxydantes” mais “à la touche fruitée”. Une saveur qui a peut-être plu au préfet Jérôme Bonet “très sensible” à cette intronisation. Il a décrit l’olive et son huile comme une “richesse du territoire”.