BAGNOLS Des assises pour réfléchir sur l’éducation
Le centre culturel Léo-Lagrange de Bagnols accueillait samedi matin les assises de l’éducation.
Les protagonistes de l’éducation dans la ville, élus, agents, directeurs d’établissements ou encore parents d’élève et acteurs du monde associatif ont passé la matinée à travailler sur deux thèmes : la fin de la ZEP et le projet éducatif de territoire.
La mixité au cœur des débats
Concernant la fin de la ZEP, les participants ont évoqué les incidences, à savoir principalement une hausse des effectifs par classe, mais ont aussi évoqué le cas particulier de l’école élémentaire Jules-Ferry, située au cœur des Escanaux. « Nous avons un axe de travail qui est de profiter de la dynamique autour de la rénovation du quartier des Escanaux, un projet qui débute et auquel on doit associer les parents et les élèves », explique Nathalie Ledoux, directrice du pôle éducation, jeunesse et sport de la ville.
L’idée est de favoriser la mixité, « un travail fondamental, pour la directrice. Comment ouvrir cette école qui est relativement enclavée ? » Pour les participants, ça passe par un changement de la carte scolaire, des actions éducatives menées dans le cadre du contrat de ville mais aussi par une meilleure communication autour des actions déjà menées au sein du quartier.
Coéducation et implication des parents
Sur le thème du projet éducatif de territoire, les participants ont travaillé dans un premier temps sur la coéducation : « il s’agit d’un partage de compétences et des savoirs selon la place de chacun », avance la coordinatrice des projets éducatifs de la ville qui la distingue de l’enseignement et de l’éducation. « L’enseignement est une question de professionnels, l’éducation l’affaire de tous et la coéducation va au delà, ensemble. Elle permet de transmettre des valeurs qui contribuent au vivre-ensemble et à la laïcité. »
De ce travail découlent plusieurs axes de travail. Ainsi, « nous allons creuser du côté du conseil citoyen (mis en place dans le cadre de la nouvelle politique de la ville, ndlr) pour réfléchir sur la coéducation, le conseil citoyen serait un nouveau partenaire pour le projet éducatif de territoire », a noté Virginie Michel du service éducation de la ville. Plus largement, « la question de la place des associations de parents d’élèves et des parents dans le projet éducatif de territoire se pose, il faut rendre les parents plus acteurs et moins consommateurs, que chacun joue son rôle. »
Des pistes qui devront désormais se transformer en actions concrètes. Un chantier qui sera mené par le futur adjoint à l’éducation Vincent Poutier, qui prendra la place d’Emmanuelle Crépieux le 1er février.
Thierry ALLARD