Tout jeune parti né en septembre 2018, "AGIR la droite constructive" est représenté par Christian Baume dans le Gard. Pas de liste pour ces élections municipales, mais le président du comité gardois a décidé d'apporter le soutien du parti à plusieurs listes, notamment celle de Jean-Yves Chapelet à Bagnols-sur-Cèze.

Pourquoi soutenir le maire sortant de Bagnols, Jean-Yves Chapelet, pour ces élections municipales ?

Les élections municipales sont des élections de proximité mettant en avant le bien-être des habitants. On ne se place pas dans de grands discours politiques. C'est surtout le projet et l'homme qui le porte qui comptent. Pour monter un projet, il faut de la connaissance, de la compétence. Celui qui en est le plus capable, c'est Jean-Yves Chapelet. Les autres listes n'ont pas suffisamment de crédibilité pour nous.

Et la liste d'union des droites portée par Corine Martin, investie par le Rassemblement national (RN) ?

Ils ont capté des Républicains, des membres de "Debout la France" mais c'est l'extrême droite. On ne franchira pas cette ligne-là. Par l'ADN même de notre parti et par conviction personnelle, c'est quelque chose qu'on ne fera jamais. Un projet avec une personne qu'on n'a jamais vue. Un coup de baguette magique et ça sort. La politique, c'est plus sérieux. Ce n'est pas l'opportunité qui prime mais le collectif. Et nous, AGIR, on se retrouve mieux dans le projet de Jean-Yves Chapelet.

Vous parliez de l'importance de l'homme qui porte le projet, qu'a-t-il de plus ?

C'est un homme de proximité. Il a impulsé beaucoup de projets comme le Bourg-neuf. Et là, on a un alignement des planètes grâce à toutes les subventions qui arrivent pour Bagnols. On va se retrouver dans une situation financière intéressante. On souhaite que le maire puisse continuer encore un mandat.

Savez-vous si AGIR aura une place sur la liste ?

Il prône une liste d'ouverture mais c'est lui le chef. Au moment où l'on parle, je ne sais pas. On est très respectueux de l'horloge politique.

Pourquoi ne pas partir avec vos propres listes ? Est-ce qu'en soutenir d'autres est une stratégie de barrage au RN ?

On est encore un jeune parti, né en septembre 2018. On se fera notre place à l'avenir mais il faut d'abord mettre en place notre fonctionnement. Et oui, notre stratégie est de faire barrage aux idéologies d'extrême droite mais tout en étant en phase avec notre ligne. Le risque de l'arrivée de l'extrême droite est important. Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Elle avance ses pions en prenant les communes et peu à peu, elle va progresser. Il faut apporter une solution, redonner confiance aux citoyens qui rejettent la politique. Certains disent "l'extrême droite, c'est la seule option qu'on n'a pas testée". Mais ce jour-là, ce ne sera pas un test, elle restera.

À part Jean-Yves Chapelet, apportez-vous d'autres soutiens dans le département ?

À Alès, on soutient Éric Bouchité, à Uzès, Jean-Luc Chapon. Pour Nîmes et Villeneuve-lez-Avignon, nous nous prononcerons bientôt.

Pas de soutien aux candidats Les Républicains ? 

Dans le Gard, on ne les soutient pas. Dans le département, ça reste un parti de droite dure sur la ligne Jacob et Wauquiez.

Propos recueillis par Marie Meunier