BAGNOLS/CÈZE Fermeture de l’école Maria-Montessori : les parents d’élèves reçus par le maire
Plusieurs parents d’élèves de l’école maternelle publique Maria-Montessori, dont la fermeture a été annoncée la semaine dernière par la mairie de Bagnols, ont été reçus ce jeudi matin par le maire, Jean-Yves Chapelet.
« Nous sommes venus demander un éclaircissement », explique l’une des parents d’élèves élues avant de rentrer en rendez-vous avec le maire. « Ça fait des années que la mairie veut fermer l’école. Pourquoi le faire du jour au lendemain, sans que les parents soient au courant », dénonce Angèle Marino, parent d’élève.
« La mairie n’a mené aucune action pour sauver l’école », regrette Amandine Lemius, parent d’élève. Une école à laquelle elle tient. Cette maternelle de 44 élèves, qui n’est pas adossée à un école élémentaire dans le cadre d’un groupe scolaire, « permet d’éviter un regroupement massif d’élèves et c’est une école de mixité. »
Quant à l’argument avancé par la mairie des nombreuses demandes de dérogations formulées par les parents d’élèves pour regrouper les fratries dans un même groupe scolaire, les parents d’élèves le jugent léger. « Ce ne sont pas tous les parents qui demandent une dérogation », tempère Angèle Marino. « Et cette école a des horaires plus larges que les autres, vingt minutes pour déposer les enfants, pour permettre aux parents de déposer un autre enfant dans une autre école », rappelle Amandine Lemius. Pour elle, les dérogations, qui restent à la main de la mairie, servent à « vider l’école. »
La fermeture de l’école semble désormais actée, et les parents d’élèves en sont conscients. « Mais il n’y a pas eu de concertation », regrette Amandine Lemius, qui affirme que Jean-Yves Chapelet avait affirmé lors de la fête de l’école en 2019 qu’il ne comptait pas la fermer. Ce matin lors du rendez-vous avec les parents d’élèves, l’élu leur a confirmé sa décision.
Quant à l’inquiétude des classes surchargées par l’afflux des élèves de Maria-Montessori, « le maire s’est engagé à faire des travaux pour accueillir les enfants », affirme la déléguée du personnel SNUDI-FO à l’école, Barbara Caldas Araujo. Quant aux éventuelles ouvertures de classes pour compenser dans les autres établissements, elles restent à la discrétion des services de l’Éducation nationale et pas de la mairie. « Le maire nous a également invité à nous revoir après les vacances de Pâques et à la rentrée de septembre », ajoute la syndicaliste.
Thierry ALLARD